A travers un communiqué de presse publié le 4 septembre dernier, Adolphe Lele Lafrique, le gouverneur de la région du Nord-Ouest, l’un des épicentres de la crise anglophone, a pris la décision de restreindre drastiquement la circulation des mototaxis dans certaines artères stratégiques de la ville de Bamenda, la capitale régionale.
Entre autres, les rues qui longent ou jouxtent des lieux à forte concentration de population, des hôpitaux ou certains bâtiments abritant des services administratifs ou de sécurité sont concernés. Cette décision englobe aussi bien la circulation des motos personnelles, de service que celles servant aux transports en commun, à but commercial.
Les autorités administratives justifient cette mesure par les récents enlèvements, assassinats et tortures d’enseignants, d’écoliers, de femmes et d’agents de défense et de sécurité, imputés à des bandes armées à bord de motos.
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Entre autres crime à moto qui a ému l’opinion, l’assassinat d’un policier en patrouille. Le 1er septembre dernier, deux individus en possession d’armes lourdes ont délibérément ouvert le feu sur une patrouille de police du commissariat central de Bamenda, aux environs de 12h30 locales.
La scène a eu lieu au lieu-dit «City Chemist», non loin du centre commercial de Bamenda. L'attaque qui a laissé sur le carreau un inspecteur de police de premier grade, Bikoi Nlend Ndaji, en renfort au commissariat central de Bamenda, et qui se trouvait alors en service au commandement central des groupements mobiles d’intervention dans cette ville.
«Le gouvernement exprime son indignation et condamne avec la dernière énergie cet acte cruel, commis par des bandes terroristes sécessionnistes qui, une fois de plus, viennent d’ôter violemment la vie à un représentant de la force publique, dans le plein exercice de sa mission de protection des populations et de leurs biens», a déclaré à ce sujet, à Yaoundé, le ministre de la Communication, René-Emmanuel Sadi.