A son retour d'une visite en Lituanie et Lettonie, le chef de l'Etat français devait accueillir en fin de journée Kenyatta pour un entretien suivi d'un dîner de travail, a indiqué l'Elysée.
Ils participeront ensemble jeudi matin à Paris au forum annuel Bpifrance Inno Génération (BIG), présenté comme l'un des plus grands rassemblements européens dédiés aux entrepreneurs.
A cette occasion, Emmanuel Macron devrait, comme il l'avait fait lors de sa visite au Kenya en mars 2019, "insister sur l'opportunité d'un partenariat économique renforcé avec l'Afrique", selon la présidence française. "Il encouragera les entreprises françaises à davantage se projeter sur ce continent", notamment dans les pays anglophones d'Afrique de l'Est où elles sont peu présentes.
Lire aussi : Après le Maroc, le Kenya négocie un accord de libre-échange avec les Etats-Unis
Avant le dîner, Macron et Kenyatta présideront à la signature de "trois projets majeurs pour le renforcement des relations économiques" entre les deux pays, d'un montant global de 2,15 milliards d'euros, indique l'Elysée.
Le plus important d'entre eux, qui avait été annoncé lors de la visite de mars 2019, porte sur une concession sur 30 ans permettant la construction de l'autoroute Nairobi-Nakuru-Mau Summit, longue de 187 km, par le consortium français Meridiam-Vinci construction-Vinci Concession.
D'un coût estimé à 1,6 milliard d'euros, "il s'agira du plus important Partenariat Public Privé (PPP) en Afrique de l'Est", selon l'Elysée. Cet axe est important car il est emprunté par les camions de marchandises importées via le port de Mombasa, au Kenya, à destination des pays voisins comme l'Ouganda ou le Rwanda.
Lire aussi : Kenya. Covid-19: la croissance économique revue fortement à la baisse entre 1,8 et 2,6%
Le deuxième contrat porte sur le financement d'un projet de ligne ferroviaire urbaine qui doit relier l'aéroport au centre de Nairobi. Il est développé par un groupement des entreprises françaises Transdev, Egis, Vinci, Alstom, Thalès et STOA, et mobilise un prêt du Trésor français de 128 millions d'euros.
Le troisième vise à financer le raccordement de la centrale géothermique de Menengai, dans le Nord-Ouest du Kenya, au réseau de distribution électrique national. Bénéficiant d'un prêt du Trésor français de 62,5 millions d'euros, il est porté par General Electrics France, Alstom et Larsen and Toubro Ltd.
"La France favorise ainsi une croissance sobre en carbone dans un pays qui possède le mix énergétique le plus vert de la région (80 % de renouvelables)", souligne l'Elysée.