OMC: l'Union européenne penche pour la Nigériane Okonjo-Iweala

La Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala désormais favorite pour le poste de directrice générale de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

La Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala désormais favorite pour le poste de directrice générale de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).. DR

Le 26/10/2020 à 16h53, mis à jour le 26/10/2020 à 16h59

La majorité des Etats membres de l'UE se sont prononcés lundi en faveur d'un soutien européen à la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala pour le poste de directrice générale de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), mais aucune décision n'a encore été prise, a-t-on appris de sources européennes.

Ancienne ministre des Affaires étrangères et des Finances du Nigeria, mais aussi ex-numéro deux de la Banque mondiale, Mme Okonjo-Iweala reste seule en lice contre la Sud-Coréenne Yoo Myung-hee, 53 ans, la première femme de son pays à avoir dirigé le ministère du Commerce.

Au cours d'une réunion à huis clos lundi matin, la majeure partie des 27 Etats membres de l'UE ont fait connaître leur préférence pour la candidate africaine, selon une source européenne. Une dizaine d'autres, qui penchaient plutôt pour la Sud-Coréenne, se sont dits prêts à se rallier à cette majorité.

Deux autres Etats membres, la Hongrie et un Etat balte, se sont en revanche refusé à rejoindre le consensus.

La réunion devait reprendre à 17H00 GMT, afin de laisser le temps aux ambassadeurs de ces deux pays de consulter leur capitale.

Un soutien européen donnerait un élan appréciable à la candidate africaine dans la course à l'OMC.

Le troisième cycle de discussions, qui devra départager les deux prétendantes, a débuté le 19 octobre et s'achèvera mardi. Un consensus devra être trouvé pour la date butoir du 7 novembre.

La candidate qui l'emportera succédera au Brésilien Roberto Azevedo, qui a quitté l'OMC fin août, un an plus que tôt que prévu. Ce départ, expliqué par des raisons familiales, est survenu en plein marasme économique mondial, laissant l'institution en crise.

Le prochain chef de l'institution devra affronter la crise économique mais aussi la crise de confiance dans le multilatéralisme et dans le bien-fondé de la libéralisation du commerce mondial, le tout sur fond de guerre commerciale entre les deux premières puissances économiques mondiales, la Chine et les Etats-Unis.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 26/10/2020 à 16h53, mis à jour le 26/10/2020 à 16h59