Chin'ono, qui a remporté plusieurs prix de journalisme, a été arrêté pour avoir partagé sur son compte Twitter une vidéo montrant un homme présenté comme un policier battant à mort une femme à Harare.
"Une fausse information" qui "mine" délibérément "la confiance publique", selon les autorités judiciaires.Le journaliste a fait une brève appartion samedi devant un tribunal de Harare qui a reporté à lundi la demande de remise en liberté sous caution de ses avocats, dont l'un, Job Sikhala, a également été arrêté pour avoir partagé la même vidéo.
Un tweet dans lequel il dénoncait les pressions du ministre de la Justice sur les magistrats était déjà à l'origine de la dernière arrestation en novembre de Hopewell Chin'omo, très critique à l'égard du régime du président Emmerson Mnangagwa.
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Avant son arrestation de novembre, il avait passé 45 jours en prison pour avoir incité "à la violence publique" avant des manifestations anti-gouvernementales.
Ces manifestations de la fin juillet avaient été empêchées par un important dispositif de policiers et de soldats. Elles avaient été organisées pour condamner la corruption de l'Etat et la détérioration du niveau de vie au Zimbabwe.
Hopewell Chin'ono avait appelé sur Twitter à participer à cette manifestation interdite, officiellement à cause de la pandémie de Covid-19 qui interdit les rassemblements. Outre les atteintes à la liberté d'expression, le Zimbabwe est englué depuis une vingtaine d'années dans une crise économique catastrophique, qui se traduit par une inflation galopante et des pénuries de nombreux produits de première nécessités