Vaccins anti-Covid-19: l’Égypte va bientôt démarrer la production du vaccin Sinovac

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Le 22/05/2021 à 17h17, mis à jour le 22/05/2021 à 17h21

L’Egypte a réceptionné, vendredi 21 mai 2021, un premier lot de matières premières entrant dans la production de vaccins anti-Covid-19. Le laboratoire public égyptien VACSERA va produire les vaccins, russe Spoutnik V et chinois Sinovac, à partir de début juin prochain.

La ministre égyptienne de la Santé, Hala Zayed, a annoncé que l’Egypte a réceptionné un premier lot de matières premières lui permettant d’entamer la production localement du vaccin anti-Covid-19 du chinois Sinovac.

L’annonce a été faite lors d’une réunion qui s’est tenue au siège de VACSERA, holding égyptienne pour les produits biologiques et les vaccins. L’entreprise fabriquera le produit final en utilisant les matières premières fournies par la société biopharmaceutique chinoise Sinovac.

Une délégation de l’entreprise chinoise va accompagner la holding égyptienne en formant le personnel sur les étapes de la production et en transférant son expertise dans les domaines de la production, du contrôle de la qualité et de l’enregistrement du vaccin à son partenaire égyptien.

Les équipes chinoises accompagneront leurs homologues égyptiennes jusqu’à l’achèvement de la production d’un premier lot de 2 millions de vaccins Sinovac durant le mois de juin prochain.

A noter que VACSERA a bénéficié d’une allocation de l’Etat d’un montant de 750 millions de livres égyptiennes pour moderniser ses équipements et laboratoires afin de pouvoir produire localement les vaccins anti-Covid-19. En tout, les laboratoires égyptiens comptent produire 80 millions de doses par an de vaccin Sinovac.

Rappelons que la holding égyptienne avait également annoncé en avril dernier la fabrication à partir de juin prochain du vaccin russe Spoutnik V.

Dans une précédente déclaration, la ministre de la Santé avait annoncé que plusieurs dizaines de millions de doses seront produites chaque année dans ce laboratoire pharmaceutique pour satisfaire les demandes égyptienne et africaine.

Cette décision égyptienne de produire localement les vaccins anti-Covid-19 est encouragée par les dirigeants africains des grandes institutions internationales. Ainsi, lors du Sommet de Paris, la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala, directrice de l’Organisation mondiale de commerce (OMC), Makhtar Diop, directeur général d’IFC du groupe Banque mondiale et Tedros Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont souligné la nécessité que les pays africains produisent eux-mêmes des vaccins.

D’autres pays africains dont l’Algérie, le Maroc et la Tunisie essayent aussi d’obtenir des contrats sous licences afin de produire les vaccins anti-Covid-19 localement. Ces trois pays disposent des compétences dans le domaine des vaccins, sachant qu’au niveau du continent africain, seuls 7 pays produisent, à différents degrés de technicité, des vaccins humains.

Par Moussa Diop
Le 22/05/2021 à 17h17, mis à jour le 22/05/2021 à 17h21