C'est une grande avancée diplomatique pour Israël, qui fut membre observateur de l'Organisation de l'Unité africaine, mais qui a été privé de ce statut depuis la transformation en Union africaine (UA).
En effet, hier jeudi 22 juillet, l'Union africaine et Israël ont diffusé des communiqués pour annoncer le rétablissement de ce statut de l'Etat hébreu.
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Aleli Admasu, l'ambassadeur de l'Etat hébreu à Addis Abeba, a présenté ses lettres de créances au président de la Commission de l'Union africaine, le Tchadien, Moussa Faki Mahamat. Par la même occasion, le ministre israélien des Affaires étrangères, Yaïr Lapid, s'est réjoui que cette avancée diplomatique vienne "corriger une anomalie qui a perduré pendant près de deux décennies et représente une partie importante du renforcement des relations extérieures d'Israël".
Car faut-il le rappeler, sur les 54 pays que compte le continent, Israël entretient des relations avec 46 d'entre eux. Par exemple, au Sénégal, pays qui dirige depuis toujours le Comité des Nations unies pour les droits inaliénables du peuple palestinien, Israël dispose d'une ambassade. Récemment, les relations diplomatiques avec le Maroc et le Soudan ont été normalisées.
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Evidemment, ce rétablissement du statut d'observateur auprès de l'Union africaine ne plait pas à quelques pays comme l'Algérie, qui a tout fait pour que l'Etat hébreu ne puisse pas retrouver cette qualité. C'est par conséquent, une nouvelle défaite de la diplomatie algérienne quelques jours seulement après le retour de Ramtane Lamamra en tant que ministre des Affaires étrangères de son pays.
Il convient de rappeler que ce statut d'observateur est conféré à beaucoup de partenaires de l'Union africaine. C'est le cas notamment de la Palestine que l'Union africaine continue de soutenir dans sa lutte pour l'indépendance. D'ailleurs, pas plus tard qu'en mai dernier, Moussa Faki Mahamat a "fermement condamné les bombardements" menés par Tsahal contre Gaza ainsi que "les évictions illégales, continues et la force de Palestiniens de leurs foyers à Jérusalem-Est (...) en flagrante violation du droit international".
Cette présentation de lettres de créances était l'occasion pour le président de la Commission de l'Union africaine de rappeler la position de l'organisiation continentale sur la question palestinienne en soutenant qu'une "solution à deux Etats est nécessaire pour une coexistence pacifique".
Quoi qu'il en soit, le retour aux affaires de Ramtane Lamamra semble débuter avec un échec de la diplomatie algérienne qui a toujours œuvré pour qu'Israël ne puisse pas retrouver ce statut.