Zambie: le chef de l'opposition "empêché" de faire campagne dans une région clé

Hakainde Hichilema, leader de l'opposition zambienne.

Hakainde Hichilema, leader de l'opposition zambienne.. DR

Le 07/08/2021 à 13h53

Le principal chef de l'opposition zambienne a déclaré samedi avoir été empêché de se rendre dans la province centrale du Copperbelt, une région traditionnelle de compétition politique intense, où il devait faire campagne avant les élections la semaine prochaine.

La Zambie, pays riche en cuivre, est appelée à se rendre aux urnes jeudi prochain pour un scrutin très serré, opposant essentiellement des adversaires de longue date, le vétéran de l'opposition, Hakainde Hichilema, et le président Edgar Lungu.

"On m'a empêché d'aller au Copperbelt parce que M. Lungu est là-bas", a tweeté Hichelema, riche homme d'affaires âgé de 59 ans, qui tente pour la sixième fois sa chance à la présidentielle.

Le président Lungu faisait campagne samedi dans la même province.

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Le parti d'Hichilema - le Parti uni pour le développement national (UPND) - a déclaré dans un communiqué que son "autorisation de vol vers le Copperbelt (a été) annulée à la dernière minute", sans aucune raison.

Un officier affecté au contrôle du trafic aérien a déclaré à l'AFP par téléphone que le vol "n'a pas été annulé, juste reprogrammé".

Mais le porte-parole de M. Hichilema, Anthony Bwalya, a rejeté cette explication, qualifiant la mesure prise "d'attaque délibérée contre nos libertés".

"Notre plan était d'aller aujourd'hui au Copperbelt mais ils ne nous ont pas autorisés à le faire", a déclaré M. Bwalya à l'AFP.

La tension monte en Zambie, pays enclavé d'Afrique australe, avant les élections, des explosions de violence politique ayant entraîné un déploiement militaire sans précédent.

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La province du Copperbelt est située au cœur de la vie économique et politique de la Zambie et pourrait faire basculer les élections. Cette région est étroitement liée à l'économie du pays tributaire du cuivre. Elle a également été le berceau de puissants mouvements ouvriers et un terrain de compétition pour plusieurs politiciens qui sont devenus présidents par la suite.

Lungu a gagné de justesse le dernier vote en 2016, remportant une victoire serrée avec 50,35 % des suffrages exprimés, juste assez pour éviter un second tour, tandis que Hichilema est arrivé en deuxième position avec 47,63 % des voix.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 07/08/2021 à 13h53