Burkina Faso: arrestation d'une figure de la société civile

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Le 14/08/2021 à 09h02, mis à jour le 14/08/2021 à 09h04

Pascal Zaïda, une des figures de la société civile au Burkina Faso, a été arrêté vendredi à Ouagadougou pour "tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat" et "déclaration subversive", a appris l’AFP auprès de ses proches.

"Ce matin, aux environs de 7H00 (locales et GMT), une unité spéciale de la police a procédé à l'interpellation de Pascal Zaïda à son domicile. Il a été conduit au Service régional de la police judiciaire où il a été auditionné", a expliqué un de ses proches, sous couvert de l’anonymat.

Zaida, président de la Coordination nationale des organisations de la société civile pour la Patrie (COP), a "effectivement été interpellé", alors qu’une "simple convocation aurait suffi pour l’entendre", a confirmé Marcel Tankoano, un autre de ses proches également leader de la société civile.

Une procédure a été ouverte à son encontre pour "tentative d’atteinte à la sûreté de l’état", "incitation à une rébellion" et "déclaration subversive", a-t-il précisé.

Une source judiciaire jointe par l’AFP a confirmé les charges, précisant que Zaida se trouvait encore à garde-à-vue vendredi soir.

Jeudi, au cours d’une conférence de presse, Zaida avait fustigé la gestion du pouvoir de président Roch Marc Christian Kaboré, critiquant la "défaillance du système sécuritaire face au péril terroriste" et la hausse des prix des produits de première nécessité.

Depuis 2015, le Burkina Faso est confronté à des actions meurtrières de groupes jihadistes qui se sont intensifiées au cours des derniers mois.

"Les conditions objectives de bouillonnements sociaux sont réunies. Aujourd’hui, toutes les conditions sont réunies pour faire tomber le pouvoir", "si rien n’est fait, il y aura un soulèvement", avait-il déclaré.

Lundi, Zakaria Sana, un ancien conseiller municipal de la commune de Kaya, chef lieu de la province du Sanmatenga, dans la région du Centre Nord, a été interpellé "suite à une publication sur les réseaux sociaux (...) susceptible de mettre à mal la sûreté de l'Etat", selon le ministère de la Sécurité. Il a été relâché le lendemain après son audition.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 14/08/2021 à 09h02, mis à jour le 14/08/2021 à 09h04