Réélu en avril avec plus de 98% des voix, "IOG" dirige d'une main de fer ce petit pays dont il a su exploiter la position stratégique, aux confins de l'Afrique et de l'Arabie.
Des rumeurs ont commencé à circuler lundi sur les réseaux sociaux, affirmant que Guelleh était hospitalisé à Paris.
"Depuis quelques jours, des opposants cherchent une nouvelle fois à déstabiliser la République de Djibouti en propageant des rumeurs nauséabondes sur l'état de santé du Président de la République", a déclaré sur Facebook le Premier ministre Abdoulkader Kamil Mohamed.
"Le Président de la République est en déplacement privé, comme cela était prévu de longue date à son agenda, et sera de retour dans les prochains jours à Djibouti", a-t-il ajouté, dénonçant des "méthodes abjectes".
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Une source proche du Premier ministre a confirmé à l'AFP que Guelleh se trouve à Paris, sans plus de détail.
"Notre Président va bien. Un léger coup de fatigue dû au surmenage et un manque de repos pendant l'été l'a contraint à prendre quelques jours de repos et faire un bilan (de santé)", a pour sa part déclaré sur Twitter Mahmoud Ali Youssouf, ministre des Affaires étrangères et porte-parole du gouvernement.
Youssouf a également qualifié d'"infox" ces rumeurs.
Guelleh a succédé en 1999 a son mentor, Hassan Gouled Aptidon, le premier président de Djibouti, ancienne colonie française devenue indépendante en 1977.
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Durant ses quatre premiers mandats, il a développé les infrastructures de son pays, un territoire désertique devenu un hub commercial régional grâce à sa situation stratégique à la jonction du golfe d'Aden et de la mer Rouge.
Cet Etat stable situé dans une région troublée accueille également des bases militaires étrangères, dont celles de la France et des Etats-Unis.
"IOG", qui aura plus de 75 ans à la prochaine élection présidentielle et ne pourra ainsi pas se représenter selon la Constitution, pourrait tirer parti de ce cinquième mandat pour choisir et désigner son dauphin.