Nigeria: neuf civils tués dans une frappe objet d'une enquête, selon un premier bilan officiel

Le Nigeria combat les terroristes depuis 12 ans.

Le Nigeria combat les terroristes depuis 12 ans. . AFP/AUDU MARTE

Le 17/09/2021 à 15h03

Neuf civils ont été tués et 23 blessés dans une récente frappe aérienne au Nigeria, objet d'une enquête de l'armée, selon un premier bilan officiel communiqué vendredi par le chef de l'organisme local de gestion des crises.

Plusieurs habitants affirment que dix villageois ont été tués et au moins 19 blessés mercredi quand un appareil de l'aviation nigériane a ouvert le feu mercredi sur le village de Buhari, dans l'Etat nigérian de Yobe (Nord-Est).

L'armée de l'Air nigériane a reconnu jeudi avoir envoyé la veille un avion dans cette zone longeant la frontière entre le Nigeria et le Niger, "pour répondre à des activités terroristes présumées". Sans donner de bilan, elle a dit enquêter sur des affirmations faisant état de "civils tués par erreur".

"Neuf personnes ont été tuées", a déclaré vendredi le chef de l'agence de gestion des crises de l'Etat de Yobe, Mohammed Goje, au lendemain d'une visite du village de Buhari. "Au moins 23 personnes ont été blessées", a-t-il ajouté, "des hommes, des femmes et des enfants".

Deux blessés dans un état critique ont été transportés dans un hôpital de la capitale de l'Etat, Damaturu, a-t-il précisé.

Il a expliqué aussi que ses services avaient commencé à réparer le seul puits du village, alimenté par l'électricité solaire et détruit par la frappe aérienne.

Le Nigeria combat depuis 12 ans une insurrection jihadiste qui a fait au moins 40.000 morts et deux millions de déplacés et s'est étendue au Niger, Tchad et Cameroun voisins.

Le gouverneur de l'Etat de Yobe, Mai Mala Buni avait indiqué jeudi que des vies avaient été perdues lors d'une frappe aérienne sur Buhari, sans confirmer le bilan.

"C'est peut-être un accident ou une erreur de cible, mais le gouvernement va agir main dans la main avec les organismes de sécurité pour découvrir les causes profondes de cet incident", a assuré son porte-parole Mamman Mohammed dans un communiqué.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 17/09/2021 à 15h03