Dans une adresse à la nation faite alors que les blocs militaire et civil censés mener le Soudan vers des élections en 2023 ne cessent de se fracturer, M. Hamdok a évoqué pêle-mêle le coup d'Etat manqué du 21 septembre, les blocages de manifestants dans l'Est et la "crise politique sévère" actuelle.
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"Je n'exagère pas si je vous dis que c'est la pire crise et la plus dangereuse pour la transition, elle menace le pays dans son ensemble et n'annonce rien de bon", a déclaré en préambule M. Hamdok à la télévision d'Etat.
Evoquant "les divisions profondes entre les civils, entre les militaires, et entre les civils et les militaires", il a estimé que "l'essence de la crise" se trouvait dans "l'incapacité à arriver à un consensus sur un projet national entre les forces révolutionnaires et du changement".
Signe que la gestion de la transition divise, la capitale est censée être le théâtre ces prochains jours de manifestations rivales.
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Samedi défileront les forces qui ont récemment fait sécession au sein des Forces pour la liberté et le changement (FLC), fer de lance de la révolution populaire ayant renversé en 2019 Omar el-Béchir.
Et jeudi, le canal historique des FLC ont prévu de descendre dans les rues pour réclamer un transfert du pouvoir aux seuls civils.
Revenant sur la tentative de putsch du 21 septembre, menée selon le gouvernement par des officiers et des civils partisans de l'ancien régime de l'autocrate Omar el-Béchir, M. Hamdok a estimé que l'armée n'était "pas responsable".