Vidéo. Crise sécuritaire au Burkina Faso: près de 300 associations interpellent les autorités

Le360/ Jean-Paul W. Ouédraogo

Le 15/11/2021 à 10h03, mis à jour le 15/11/2021 à 10h04

VidéoLe mouvement populaire "Sauvons le Burkina Faso" menace d’appeler les populations à la désobéissance civile, si rien n’est fait dans les prochains jours pour freiner l’insécurité.

Présenté officiellement ce samedi 13 novembre 2021 à l’opinion, le nouveau mouvement, qui revendique environ 300 associations membres, tire la sonnette d’alarme sur la gestion de la crise sécuritaire par les plus hautes autorités. En effet, la violence avec laquelle la situation sécuritaire s’est dégradée ces derniers mois est inédite selon la coalition. De ce fait, elle ne saurait laisser indifférent les Burkinabè.

«Les droits humains, c’est d’abord le droit à la vie. Mais si on ne vit même plus... On sort, mais on n'est pas sûr de revenir à la maison», s’exclame Marcel Tankoano, président du mouvement M21 et membre du directoire national du nouveau mouvement.

Avec plus de 2.000 morts enregistrés depuis la première attaque terroriste en 2016 et 1.500.000 déplacés internes jusqu'à aujourd’hui, lea situation ne progresse pas dans le bon sens, selon le mouvement. Il réclame aux autorités des mesures fortes, à même de redonner confiance aux citoyens. Des citoyens auxquels elles avaient pourtant, à la faveur des élections récentes, promis la quiétude une fois au pouvoir.

«Ceux qui connaissent Barsalogho (localité au Centre-Nord ayant subi des attaques terroristes) savent qu’elle est à moins de 200 km de la capitale Ouagadougou. Kaya (ville du Centre-Nord) est également à côté. Donc, aujourd’hui, la peur est arrivée à un certain niveau où il ne faut pas donner de délai. On ne peut pas donner un délai pour sauver quelqu’un», déplore Marcel Tankoano.

Rappelons que cette sortie intervient quelques jours après celle de l’opposition politique, qui mettait en garde le pouvoir. Contrairement à cette dernière qui brandit la carte de la démission du chef de l’Etat, le mouvement populaire "Sauvons le Burkina Faso", lui, menace d’appeler les populations à la désobéissance civile, si rien n’est fait dans les prochains jours pour freiner l’insécurité.

Par Jean-Paul Windpanda Ouédraogo (Ouagadougou, correspondance)
Le 15/11/2021 à 10h03, mis à jour le 15/11/2021 à 10h04