Avec dix-huit départs et dix entrants, c’est le sixième gouvernement formé en l’espace de sept ans qui a été présenté par le nouveau premier ministre Lassina Zerbo, à l’issue du conseil de prise de contact avec le chef de l’Etat Roch Marc Christian Kaboré.
Un exécutif jeune, resserré de 26 membres contre 34 dans le précédent et qui entend poursuivre la mise en œuvre du programme présidentiel, dans la dynamique du message du peuple burkinabé.
Lire aussi : Vidéo. Le président Kaboré appelle les Burkinabè à l’effort de guerre à l'occasion de la fête d'indépendance
«Aujourd'hui, le chef d'État qui a parlé de changement de paradigme, a été fort dans ses propos et c'est ce qui m'a personnellement impressionné est le chef d'État a été clair dans la dynamique de ce qu’il a compris du message du peuple. Il a parlé de discipline, il a parlé de cohésion, il a parlé d'humilité pour être à l'écoute du peuple et servir le peuple et être sur le terrain», a déclaré Lassina Zerbo, à l’issue de la séance de travail.
A propos des ministres entrants, la confiance est faite à la jeunesse. Moussa Kaboré, Ollo Franck Kansié, Christophe Ilboudo, Mathias Tankoano, Martine Kouda, Claudine Rouamba Abdoulaye Bamogo et Fati Ouédraogo, incarnent la vitalité et le nouvel élan, qui sera insufflé à l’action gouvernementale.
L’on note, entre autres, des innovations, d’importantes fusions à l’image des ministères de la Décentralisation et de la Sécurité ou encore de l’Agriculture et des Ressources halieutiques. Des changements de dénomination de certains ministères sont également intervenus. C’est l’exemple de celui de la Santé qui allie désormais l’hygiène publique et le bien-être. Le ministère de la Prospective et des Réformes structurelles est un tout nouveau département.
Lire aussi : Burkina Faso: pas de majorité absolue pour le parti du président Kaboré
«Réduire le nombre de ministres, évidemment ça va se ressentir au niveau du budget. Il y a de l'argent qui va être épargné et vous savez qu'aujourd'hui nous sommes en situation de guerre et lorsqu'on peut épargner quelques francs, ça peut renforcer notre capacité à faire face à la question sécuritaire. Donc, déjà ça c'est une appréciation très positive. Mais aussi, vous savez, plus un groupe est large, moins cela devient facile de faire une coordination parfaite», se convainc le ministre Alkassoum Maiga, par ailleurs nouveau porte-parole du gouvernement.
Rappelons que c’est le deuxième et dernier quinquennat du président du Faso. Déjà sept années de gouvernance marquées par une double crise sécuritaire et sanitaire avec d’importantes leçons à tirer par le nouvel exécutif pour pouvoir faire face aux nombreux problèmes du contexte.