«Il y a eu une enquête interne, qui a montré que face à des manifestations d'une grande violence, nos soldats ont fait preuve de la maîtrise nécessaire et ont eu la réaction adéquate», a-t-elle relevé dans une interview au Journal du Dimanche (JDD).
Le président Mohamed Bazoum a "exigé" vendredi des "autorités françaises" une enquête sur les heurts fin novembre sur la route du convoi de la force Barkhane, au cours desquels trois personnes ont été tuées selon Niamey.
Ce convoi parti de la capitale économique ivoirienne Abidjan devait rejoindre Gao au Mali, comme cela se produit fréquemment depuis le début de l'intervention française au Sahel en 2013.
Il a d'abord été bloqué et caillassé à Kaya, dans le centre du Burkina Faso, avant de reprendre sa route quelques jours plus tard et d'être à nouveau interrompu par des manifestants en colère à Téra, dans l'ouest du Niger.
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Trois d'entre eux ont été tués, dans des tirs imputés aux forces nigériennes par certains, françaises par d'autres.
La ministre des Armées a assuré que le dialogue se poursuivait avec Niamey sur ces incidents.
«Nous continuons à échanger avec les autorités nigériennes pour comprendre ce qui s'est passé avant, pendant et après ces heurts», a relevé Florence Parly.
«Nous avons un dialogue d'une très grande qualité avec les Nigériens qui, je l'espère, contribuera à prévenir tout nouvel événement de ce type», a-t-elle ajouté.
Mohamed Bazoum a également annoncé avoir «ordonné une enquête» par les «services compétents» nigériens afin d'identifier les «dysfonctionnements» du dispositif de maintien de l'ordre à l'origine des heurts.
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Ce convoi est devenu un symbole de l'hostilité à l'engagement armé de la France au Sahel, qui grandit au Mali, au Burkina Faso et au Niger, chez des populations excédées par les violences jihadistes devenues omniprésentes.
Le discours antifrançais est alimenté par «des acteurs politiques dans leur propre intérêt ou sous influence extérieure», a relevé la ministre, dans une allusion à la Russie.
«Mais là où nos soldats sont présents, la population comprend qu’il s’agit de forces de protection et de réassurance car c’est elle qui est la première cible des terroristes», a-t-elle estimé.