«C’est un véritable honneur pour moi d’être à cette tribune pour vous présenter ma déclaration de politique générale, qui constitue la feuille de route de mon gouvernement…», a déclaré d’entrée de jeu le premier ministre Lassina Zerbo.
Une feuille de route qui, poursuit-il, s’inscrit en droite ligne du programme de société du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré et dont il a désormais l’insigne honneur d’œuvrer à sa bonne mise en œuvre.
«Je prends l’engagement avec toute l’équipe gouvernementale de travailler avec les illustres représentants du peuple que vous êtes à atteindre les objectifs qui nous ont été assignés, d’œuvrer à relever les défis brûlants du moment qui doivent transformer la société et l’économie burkinabè», a-t-il dit, avant de décliner les axes prioritaires qui, selon lui, permettront d’amorcer les changements attendus par les burkinabè. Lesquels changements vont pour l’essentiel se fonder autour du retour de la paix au Burkina, le retour des personnes déplacées internes dans leurs localités d’origine, la réconciliation nationale et la lutte contre la corruption.
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Et de toute évidence, dans l’environnement sécuritaire particulier qui est celui du Burkina, le premier ministre est allé plus en détails en citant, entre autres actions fortes à mener les jours à venir, la levée de vingt (20) milliards de fcfa pour la résilience, le renforcement des services sociaux de base, l’accélération dans le traitement des dossiers pendants de corruption, la restauration de l’autorité de l’Etat, le renforcement des mesures barrières pour l’atteinte d’une immunité collective face au Covid-19, ou encore la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social 2021-2025 (PNDES 2) estimé à dix-neuf mille milliards de fcfa.
Pour le nouveau premier ministre, l’accession du Burkina Faso à de nouvelles opportunités économiques se fera également et nécessairement par le retour à une administration performante, une transition énergétique en tenant compte de l’offre des énergies renouvelables, des réformes conséquentes au profit de la santé, des moyennes et petites entreprises, dans l’agriculture, les transports et les infrastructures (une agence nationale des grands travaux sera créée pour l’exécution de projets publics), une éducation en phase avec les besoins de l’économie et, bien entendu, une politique étrangère forte.
Bref, un discours suivi avec une grande attention par les élus qui restent tout de même partagés, à l’idée des changements annoncés.
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«Nous jugerons leurs activités sur la relance économique, surtout sur les mesures à prendre pour que la vie chère ne soit plus», a réagi, à chaud, le député et chef de file de l’opposition Eddie Komboigo.
Dans le camp de la majorité, c’est un discours réaliste, qui laisse déjà entrevoir la nouvelle dynamique qui entend être impulsée dans la gouvernance.
«Je pense que si ce discours reflète la réalité qui sera mise sur le terrain, cela voudrait dire que nous viendrons à bout de nos peines», se félicite Reine Sakandé Bénao, député répondant au titre de la majorité.
Nommé à la tête du gouvernement en décembre 2021, le premier ministre Lassina Zerbo se conforme à cette tradition instaurée par l’article 63 de la Constitution. Elle permet au chef du gouvernement de disposer de la pleine légitimité pour exercer ses fonctions.