A l'issue d'une session tenue à Tobrouk (est) «en présence de 120 députés», la Chambre des représentants a «approuvé les conditions de candidature au poste de Premier ministre dans le prochain gouvernement» de transition, a annoncé le porte-parole du Parlement, Abdallah Bliheq.
Le Parlement a publié une liste de 13 critères, sans préciser de date à laquelle Dbeibah devait être remplacé.
Le nouveau chef de l'exécutif intérimaire doit, selon cette liste, «présenter sa démission à son poste (précédent, ndlr) avant de candidater», «ne porter aucune autre nationalité que la libyenne» et «s'engager par écrit à ne pas se présenter à l'élection» présidentielle.
La démarche du Parlement ne fait pas l'unanimité, y compris parmi ses députés, dont certains ont appelé au maintien de l'actuel gouvernement jusqu'à de futures élections.
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La tendance est la même au sein de la Mission d'appui de l'ONU en Libye (Manul), qui insiste pour qu'une nouvelle date de la présidentielle soit fixée, plutôt que d'opérer un remaniement gouvernemental.
Après des années de conflits armés et de divisions régionales entre l'Est et l'Ouest du pays, un gouvernement intérimaire a été mis sur pied il y a environ un an, sous l'égide de l'ONU, pour mener la transition d'ici une double élection présidentielle et parlementaire initialement prévue le 24 décembre dernier.
Aucune nouvelle date n'a pour l'instant été fixée.
Le gouvernement intérimaire est dirigé par l'homme d'affaires Abdelhamid Dbeibah, candidat à la présidentielle de décembre, et qui a affirmé à maintes reprises qu'il ne céderait le pouvoir qu'à un gouvernement sorti des urnes.
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Longtemps attendu comme l'aboutissement d'un processus soutenu par la communauté internationale pour sortir le pays d'une décennie de chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la double élection a été reportée in extremis, en raison de divergences persistantes entre camps rivaux.
Le président du Parlement Aguila Saleh, lui-même candidat à la présidentielle, avait déjà appelé mi-janvier à remplacer le gouvernement intérimaire, estimant que son mandat avait expiré avec le report des élections.
Et il a demandé à la commission parlementaire de suivi des élections de fixer, d'ici fin janvier, une date «définitive» pour les élections.