Charte de la Transition: les Burkinabè en phase avec les conclusions des assises

VidéoQuarante-huit heures après la clôture des assises nationales sur la refondation, les avis des burkinabè convergent notamment sur la durée de la Transition et sur bien d’autres aspects.

Le 03/03/2022 à 12h38, mis à jour le 03/03/2022 à 14h38

Au Burkina, les assises nationales sur la refondation ont achevé leur travaux, le mardi 1er mars 2022, par la validation de la Charte de la Transition, l’Agenda de la Transition et la Charte des valeurs de la Transition.

48 heures après la clôture des travaux, les avis des burkinabè convergent notamment sur la durée de la Transition (36 mois). Nombreux sont les citoyens qui estiment que les conclusions de ces assises sont en phase avec leurs aspirations.

«Il faut changer de cap, il faut faire en sorte que nos actions puissent aller dans le sens de la refondation de notre pays, aller dans le sens du changement total », estime Herman Zoungrana.

«Il est temps que nous, peuple burkinabè, puissions surpasser ces questionnements là. Parce que la gestion d’une nation n’est pas relative au nombre de mandats que doit faire un président. C’est plutôt la question de ce qui est fait sur le terrain», renchérit Tatiba Guildo. 

Également, deux des trois grands points à retenir de cette charte, ce sont le nombre des ministres du gouvernement de la Transition qui ne devra pas excéder vingt-cinq membres et soixante et onze membres au titre de l’Assemblée législative. Des chiffres sur lesquels les burkinabè sont évidemment partagés. Mais, pour le plus grand nombre, c'est le bonheur du peuple qui importe.

«Ce que nous avons traversé, c’est un contexte assez difficile. Nous avons compris et tiré la leçon qui est que les bonnes intentions seules ne suffisent pas pour avoir de bonnes idées», argumente Jules César Wangré pour qui les acteurs politiques dans leur ensemble ont échoué face à leurs responsabilités.

«Ne pas perdre beaucoup de temps, c’est un aspect que le président du Faso prend en compte pour faire en sorte que l'élan dans lequel nous devons aller pour pouvoir recourir à la stabilité du pays, nous puissions consacrer nos énergies à batailler fort», croit Herman Zoungrana.

Le plus évident, c’est que les Burkinabè attendent de juger le président Damiba à la pièce. Toutefois, pour beaucoup d’analystes, la présente charte est une forme de consensus qui tente autant que faire se peut de répondre dans un souci d’équilibre aux aspirations des populations burkinabè et aux exigences des partenaires sur la gouvernance et la démocratie.

Par Jean-Paul Windpanda Ouédraogo (Ouagadougou, correspondance)
Le 03/03/2022 à 12h38, mis à jour le 03/03/2022 à 14h38