«Nous sommes très préoccupés par les informations crédibles selon lesquelles le Rwanda a soutenu le M23», a déclaré le secrétaire d’État américain à l'issue d'un tête-à-tête avec le président congolais Félix Tshisekedi.
«Tous les pays doivent respecter l'intégrité territoriale de leurs voisins», a-t-il insisté.
«Toute entrée de forces étrangères en RDC doit se faire de manière transparente et avec le consentement de la RDC. C'est la raison principale pour laquelle je suis ici», a indiqué Blinken.
«Il est juste de dire que nous ne fermons certainement pas les yeux», a ajouté le chef de la diplomatie américaine, qui a affirmé que les États-Unis apportent un soutien aux «très importants efforts de médiation menés par l'Afrique».
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L'est de la RDC est infesté par une centaine de groupes armés qui sèment la mort depuis près de 30 ans.
L'un des plus actifs ces derniers mois, le M23 est une ancienne rébellion à dominante tutsi vaincue en 2013, qui a repris les armes en fin d'année dernière en reprochant à Kinshasa de n'avoir pas respecté des accords sur la démobilisation et réinsertion de ses combattants.
Pour la restauration de la paix dans cette partie du territoire congolais, deux initiatives diplomatiques africaines sont en cours. Elles sont menées par les présidents kenyan Uhuru Kenyatta - pour le désarmement de la centaine de groupes armés actifs - et angolais Joao Lourenco, pour obtenir la désescalade entre Kinshasa et Kigali, accusé de soutenir le M23. Ce que dément le Rwanda.
Blinken a demandé au M23 et à tous les groupes armés de déposer les armes et d'intégrer le processus de paix.