Les liens s'étaient nettement détériorés sous le règne du président Omar el-Béchir, déchu au bout de trois décennies, Washington ayant imposé des sanctions économiques draconiennes à Khartoum.
En 1993, les Etats-Unis ont inscrit le Soudan sur la liste noire des Etats soutenant le terrorisme, après l'accueil par le régime de Béchir du fondateur du groupe Al-Qaïda, Oussama ben Laden, qui a résidé dans le pays de 1992 à 1996.
«L'ambassadeur John Godfrey est arrivé aujourd'hui à Khartoum, le premier ambassadeur américain au Soudan en près de 25 ans», a indiqué l'ambassade américaine dans un communiqué.
Godfrey «s'emploiera à renforcer les relations entre les peuples américain et soudanais et à soutenir leurs aspirations à la liberté, la paix, la justice et à une transition vers la démocratie», ajoute le communiqué.
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L'arrivée de Godfrey intervient alors que le Soudan est confronté à des troubles sécuritaires et à une économie en chute libre depuis le coup d'Etat en octobre 2021 du chef de l'armée, Abdel Fattah al-Burhane.
Le putsch a bouleversé une transition fragile mise en place après l'éviction de Béchir en 2019.
Les relations entre le Soudan et les Etats-Unis se sont assouplies sous le gouvernement de transition à Khartoum, désormais évincé, dirigé par l'ancien Premier ministre, Abdallah Hamdok, qui avait pris ses fonctions après le départ de Béchir à la suite de manifestations contre son régime.
En décembre 2019, à la faveur d'une visite de Hamdok à Washington, l'ancien secrétaire d'Etat, Mike Pompeo, annonçait que les États-Unis nommeraient à nouveau un ambassadeur à Khartoum.
Puis, en mai 2020, le Soudan a nommé un ambassadeur aux Etats-Unis avant que Washington ne retire quelques mois plus tard Khartoum de sa liste des pays soutenant le terrorisme.