Amnesty international épingle le Togo

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Le 10/05/2016 à 17h45

Revue de presseL’ONG international de défense des Droits de l’Homme vient de publier un rapport lourdement à charge du gouvernement de Faure Gnassingbé, onze années après son accession à la tête de l’Etat. Amnesty International s’est surtout penché sur la situation des droits humains sur les cinq dernières années.

Kiosque le360 afrique: Déjà fréquemment sur le feu des critiques des medias, le chef d’Etat togolais n’échappe pas au tollé suscité par les médias locaux suite à la publication récente du dernier rapport de l’ONG international sur la situation des Droits de l’Homme dans son pays.Le site d’information généraliste letogolais.com, par exemple, s’arrête sur l’intégralité des conclusions de ce rapport. Le diagnostic est d’entrée, extrêmement négatif. «La situation des droits humains au Togo se dégrade et les autorités n’ont pas respecté les engagements pris devant la communauté internationale depuis cinq ans», indique le publication.C’est surtout dans le domaine des arrestations arbitraires d’opposants politiques et la répression brutale et violente de manifestations de l’opinion publique qui sont indexées.Le rapport répertorie le détail de toutes les exactions présumées commises par le gouvernement de Faure. «Sur ces cinq dernières années, les forces de sécurité ont tué et blessé plusieurs personnes lors de manifestations pacifiques, des journalistes et des défenseurs des droits humains ont été arrêtés, les conditions carcérales ne répondent pas aux normes internationales et l’impunité pour les violations des droits humains a persisté», aurait déclaré François Patuel, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International, cité par le journal électronique togolais.Selon la publication, les faits reprochés au Togo sont, par exemple, les interdictions arbitraires et les dispersions musclées fréquentes des réunions pacifiques organisées par des partis politiques ou des défenseurs des droits humains. Les interventions de la police, de la gendarmerie ou des forces armées sont citées dans ce sens.De plus, «les organisateurs de ces manifestations sont souvent exposés à des représailles et des arrestations arbitraires», indique-t-on dans le rapport d’Amnesty, repris par Letogolais.com.Aussi, «en novembre 2015, sept personnes ont été tuées et au moins 117 blessées, y compris des femmes enceintes et des enfants, lors de manifestations à Mango dans le nord du pays», selon la même source.Puis en mars 2015, au moins 30 blessés ont été dénombrés au cours d’une manifestation d’élèves. «Au moins une personne est morte des suites de ses blessures», rappelle le journal.Des révélations qui pourraient sérieusement entacher le bilan du jeune chef d’Etat Togolais.

Par Souleymane Baba Toundé (Lagos, correspondance)
Le 10/05/2016 à 17h45