Kenya: quelque 30.000 réfugiés somaliens rapatriés depuis décembre 2014

Camp de réfugiés

Camp de réfugiés. DR

Le 01/10/2016 à 15h05

Quelque 30.000 réfugiés somaliens dans le camp de Dadaab, au nord-ouest du Kenya, ont été rapatriés dans leur pays depuis le début de l'opération de retour volontaire, selon les derniers chiffres du Haut-commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR).

Quelque 30.000 réfugiés somaliens d'un camp du nord-ouest du Kenya ont été rapatriés dans leur pays, la Somaile. Parmi ces réfugiés, 24.248 Somaliens ont été rapatriés en 2016 seulement, indique le HCR, cité par des médias.

Du 1er au 15 septembre, 482 réfugiés au total ont été assistés pour rejoindre volontairement la Somalie par voie aérienne, précise l'agence onusienne, soulignant que "le retour des réfugiés des camps de Dadaab a gagné en vitesse car de nombreux réfugiés s'inscrivent pour être rapatriés".

Le Kenya avait annoncé en mai dernier avoir décidé de ne plus accueillir sur son sol de nouveaux réfugiés, en particulier d'origine somalienne, et qu'il allait fermer, pour des raisons de sécurité nationale, les deux principaux camps de Dadaab et de Kakuma (nord-ouest), qui abritent plus d'un demi-million de personnes.

Le HCR, qui s'est dit "profondément préoccupé" par cette décision du gouvernement kényan, a toutefois reconnu que le rôle joué par le Kenya en tant qu'un des principaux pays d'accueil de réfugiés dans le monde a inévitablement eu des répercussions sur le pays et sa population.

Le Kenya a fréquemment défendu l'idée que des islamistes radicaux du groupe Al-Chabab se cachaient parmi les réfugiés somaliens, des accusations contestées par des observateurs indépendants et les réfugiés eux-mêmes, qui soulignent fuir les violences commises par les Chabab.

Selon la police kényane, le camp de Dadaab "a été infiltré et est devenu un sanctuaire du groupe terroriste d’Al Chabab, qui exploite les camps pour planifier et mener des attaques contre les institutions du Kenya, ses installations et ses citoyens".

Plus de 500.000 réfugiés (somaliens, sud-soudanais, burundais, congolais...) vivent actuellement au Kenya, selon les chiffres du HCR. Le camp de Dadaab est le plus grand camp de réfugiés au monde, dont la majorité écrasante d’origine somalienne (420.000), alors que celui de Kakuma, dans le comté de Turkana, accueille environ 183.000 personnes pour la plupart du Sud-Soudan.

En 2013, le Kenya et la Somalie avaient signé avec le HCR un "accord tripartite", qui va expirer en septembre prochain, pour le retour volontaire de ces réfugiés en Somalie.

La région de Mandera et la côte kényane ont été le théâtre d’une série d’attaques meurtrières menées par les Chabab qui ont multiplié les attentats sur le sol kényan, en représailles à l'intervention armée de ce pays en Somalie en octobre 2011.

En septembre 2013, les Chabab, affiliés à Al Qaïda, ont tué 67 personnes dans l'attaque du centre commercial Westgate à Nairobi. Et en avril 2015, ils ont tué 148 personnes dans l'attaque de l'université kényane de Garissa, à environ 150 kilomètres à l'ouest de la frontière somalienne.

Par Le360 Afrique (avec MAP)
Le 01/10/2016 à 15h05