Parkins Takyi-Aidoo, jeune Ghanéen de 13 ans, sautille tel un danseur autour du punching-ball, et frappe avec violence sur le sac, espérant que la force de ses coups l'emporte jusqu'aux sommets de la gloire. Et loin de son quartier déshérité.
L'adolescent a déjà un grand avantage pour devenir professionnel: il s'entraîne à Bukom, la "Mecque de la boxe", surnom de ce quartier de pêcheurs d'Accra.
Bukom, sur la côte Atlantique, a vu grandir la quasi-totalité des boxeurs professionnels ghanéens, un peu comme le village d'Iten, sur les hauts-plateaux kényans, pépinière des plus grands coureurs de marathon au monde.
Rio: Une femme de ménage met KO un deuxième boxeur
A Bukom, pas de grands espaces, mais des baraques de tôles brinquebalantes. Le béton a remplacé les pistes de terre, mais comme à Iten, les gamins regardent les succès de leurs grands frères avec la même admiration et la même envie de devenir champions.
Parkins vient tous les jours dans son petit club en plein air et s'entraîne des heures durant, au son des vagues qui viennent s'écraser contre les rives d'Accra.
"C'est ici que l'on construit les champions", raconte-t-il à l'AFP, essuyant la sueur de son front. "Mais il faut être décidé à travailler dur (...) C'est pour ça que je suis ici".