Accès à internet: le Cameroun se place au-dessus de la moyenne africaine

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Le 07/05/2017 à 14h53

De récentes études indiquent que le taux de pénétration est passé de 11 à 21% en un an. Le pays se place au-dessus de la moyenne africaine estimée à 18%. Et ce, grâce à la démocratisation des smartphones et à l’avènement de la 4G.

La plateforme de vente en ligne Jumia a récemment publié les résultats d’une étude réalisée en 2016 dans 15 pays africains.

Il en ressort qu’au Cameroun, sur 24,02 millions de Camerounais, 5,01 millions surfent régulièrement sur internet. Il s'avère que le taux de pénétration internet a doublé de 2015 à 2016. On est ainsi passé de 11 à 21%, avec la montée de la génération dite Android. Mais plus encore avec l’avènement de la 3G et de la 4G, facilitant l’accès à internet à partir des téléphones mobiles.

L’étude de Jumia évoque par ailleurs la démocratisation du smartphone, dont l’utilisation favorise un accès beaucoup plus simple et rapide aux services internet. Le site affirme même que, avec 96% de ventes enregistrées en 2016, les smartphones écrasent de loin les téléphones mobiles restés à 4%.

Cet écart se creusera encore plus pour atteindre d’ici quelques mois les 100% de ventes de smartphones dans la catégorie mobile. D'autant que les prix des smartphones ne cessent de chuter. Avec moins de 25.000 francs, l’on peut désormais acquérir un téléphone androïde au Cameroun et ainsi accéder facilement à internet.

Les pouvoirs publics se félicitent de cette évolution qui place le Cameroun au-dessus de la moyenne africaine estimée à 18%.

Cependant, en matière de retombées économiques, le pays ne ressent pas encore les effets de ce frémissement. Selon la Banque mondiale, chaque fois qu’un pays enregistre un taux de pénétration de l’internet de 10%, cela devrait induire 1% de taux de croissance. Ce n’est pas encore le cas au Cameroun. 

Selon une source au ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel), ce sont les contenus qu’on échange via le Net, notamment internet mobile, qui peuvent générer des ressources pour l’économie nationale. Les développeurs doivent mettre sur pied des applications répondant aux besoins locaux. Lesquelles applications doivent être véhiculées à travers les smartphones pour booster l’économie numérique.

Par Elisabeth Kouagne (Abidjan, correspondance)
Le 07/05/2017 à 14h53