La drogue fait des ravages dans les établissements scolaires au Cameroun, provoquant indiscipline et exclusions des élèves. Des dizaines de cas ont été enregistrés durant le premier trimestre de l’année scolaire. Dans les commissariats, les dépôts de plaintes pour agressions, voire tueries, en rapport avec la drogue, se multiplient.
Voilà qui justifie le lancement d’une campagne nationale de sensibilisation contre la culture, la commercialisation et la consommation du cannabis et autres substances psychoactives, afin d’analyser leurs méfaits au plan socio-économique, sanitaire et sécuritaire, mais surtout de freiner, voire stopper la consommation de drogue dans le pays.
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Selon Anatole Maïna, coordonnateur du secrétariat technique du Comité interministériel de lutte contre la culture et le trafic du cannabis au Cameroun, toute la communauté nationale est concernée par cette problématique, même s’il ressort des statistiques disponibles que les régions de l’Ouest, du Nord-Ouest et de l’Est sont les principaux foyers de production de cannabis, ainsi que celles du Centre, du Sud et du Littoral dans une certaine mesure.
En ce qui concerne la consommation, "même s’il est démontré que les jeunes des grandes agglomérations sont principalement exposés, toute la jeunesse camerounaise est la cible de cette campagne de sensibilisation, puisque d'après les statistiques disponibles, 60% de jeunes de 20 à 25 ans ont consommé de la drogue, qu’elle soit licite ou illicite", explique notre source.
Dans le même temps, "12.000.000 de jeunes scolarisés, âgés de 13 à 15 ans, consomment du cannabis, qui est d’ailleurs la drogue dure la plus consommée par la jeunesse camerounaise, devant le Tramol ou Tramadol, non autorisé".
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Et ce sont les saisies répétées des stupéfiants en milieu scolaire ces derniers mois qui ont décidé les pouvoirs publics à saisir le prétexte de la fête de la jeunesse qui s’annonce, le 11 février, pour conscientiser toute la communauté éducative, y compris les parents, ainsi que la jeunesse extra-scolaire, sur les effets ravageurs de la culture, du trafic et de la consommation du cannabis et autres stupéfiants.
Concrètement, la campagne dans laquelle le Cameroun est engagé vise la promotion des activités alternatives afin d’occuper utilement les jeunes. En plus des mesures incitatives qui invitent à la migration vers des activités licites susvisées, il est mis en réflexion au sein du gouvernement, la possibilité d’offrir des primes à la dénonciation et à la capture à tous ceux qui auront contribué à la mise hors d’état de nuire de toute personne se livrant à la culture, au trafic et la consommation de drogue.