Libye: Saïf al-Islam Kadhafi réagit à la garde à vue de Sarkozy

Saif al-Islam al-Kadhafi.

Saif al-Islam al-Kadhafi.. DR

Le 21/03/2018 à 14h50, mis à jour le 21/03/2018 à 14h53

Saïf al-Islam Kadhafi a réagi à la mise en garde à vue de l’ancien président français Nicolas Sarkozy. Le fils de l’ancien guide libyen se dit prêt à témoigner et à apporter des preuves "solides" sur le financement illégal de la campagne électorale de Sarkozy en 2007.

Comme il fallait s’y attendre, Saïf al-Islam Kadhafi a réagi, dès le mardi 20 mars courant, à la mise en garde à vue de l’ancien président français Nicolas Sarkozy soupçonné de financement illégal de sa campagne électorale de 2007. Le fils de l’ex-guide libyen Mouammar Kadhafil a tenu à «féliciter la justice française pour l’arrestation de Nicolas Sarkozy», dans un entretien téléphonique avec la correspondante d'Africanews en Tunisie.

Seulement, pour Saïf al-Islam Kadhafi cette garde à vue, « vient en retard et après 7 ans de guerre. Je dis dommage parce que j’avais fourni moi-même les preuves sur cette affaire (…) mais la justice, que ce soit en France ou à l’international, n’a pas bougé à l’époque».

Pour le fils de Kadhafi, ce financement ne fait pas l’ombre d’un doute. Il affirme même détenir des preuves solides contre Sarkozy. Mieux, celui qui compte se présenter à l’élection présidentielle libyenne de cette année souhaite même être entendu par la justice française, en tant que témoin, pour apporter son témoignage et ces preuves.

«Je précise que j’ai encore des preuves solides contre Sarkozy. Et je n’ai pas encore été entendu comme témoin dans cette affaire, pas plus qu' Abdallah Senoussi, l’ex-directeur des services de renseignements libyen qui détient encore un enregistrement de la première réunion de Sarkozy à Tripoli avant sa campagne électorale. Il y a aussi Bachir Salah l’ex-PDG de la Libya Investment qui est prêt à témoigner malgré les menaces de mort», a souligné Saïf al-Islam.

Rappelons que l’ancien président français, soupçonné dans un premier temps de «détournement de fonds publics» et de «corruption passive et active», et depuis le mois de janvier de «financement illégal de campagne électorale», a été mis en garde à vue, mardi 20 mars. Il a été convoqué dans les locaux de la police judiciaire à Nanterre et a été entendu par les juges qui enquêtent sur cette affaire. La garde à vue a été prolongée ce mercredi et pourrait durer 48 heures.

Par Karim Zeidane
Le 21/03/2018 à 14h50, mis à jour le 21/03/2018 à 14h53