Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a condamné, dans un communiqué, "l'assassinat de six Casques bleus malawites et un Casque bleu tanzanien de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO)".
Auparavant, l'armée du Malawi avait fait état de la mort de quatre de ses soldats.
Les forces de sécurité du Malawi "ont perdu des soldats courageux, travailleurs et disciplinés qui étaient toujours prêts à servir pour s'assurer que la paix prévale dans leur pays et à l'étranger", déclarait un communiqué de l'armée.
"Les informations initiales indiquent que 10 Casques bleus supplémentaires ont été blessés et un autre est porté disparu", a rapporté Stéphane Dujarric, porte-parole de l'ONU, ajoutant que plusieurs militaires congolais avaient également été tués ou touchés pendant les opérations.
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Le porte-parole a refusé de donner davantage de détails sur l'opération conjointe, liant tout de même cette offensive à la lutte contre le retour du virus Ebola dans la région.
"Comme vous le savez, il y a une épidémie d'Ebola dans cette zone et l'insécurité est un obstacle à la réponse à cette épidémie", a-t-il estimé.
Plus tôt jeudi, le numéro 2 de la force de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco), le général Bernard Commins, avait annoncé que plusieurs militaires congolais et des Casques bleus avaient été blessés pendant cette offensive.
Il s'était refusé à préciser s'il y avait des morts dans le cadre de cette opération militaire lancée mardi contre les ADF, un groupe de rebelles musulmans de l'Ouganda voisin.
Défis majeurs
Interrogées par l'AFP, les autorités congolaises n'ont pas voulu communiquer sur le déroulement des violents combats encore en cours.
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Les ADF sont historiquement un groupe de rebelles musulmans de l'Ouganda voisin qui s'est replié à la fin des années 90 dans l'est de la RDC pour poursuivre son combat contre le président Yoweri Museveni.
Depuis fin 2014, ces rebelles sont tenus responsables du massacres de plusieurs centaines de civils et de 15 Casques bleus tanzaniens en décembre dernier dans la région de Beni.
Sans rien revendiquer, les ADF repliés dans la jungle ont resserré depuis septembre l'étau sur Beni avec plusieurs tueries dans les faubourgs de la ville, alors que la RDC organise le 23 décembre des élections générales à haut risque.
Les Nations unies s'étaient inquiétées lundi de la situation sécuritaire à Beni qui menace la tenue de ces élections comme dans d'autres régions de l'est du pays.
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"Je suis de plus en plus alarmée par la situation à Beni ces derniers mois, où nous continuons d'affronter des défis majeurs pour mettre en œuvre notre mandat", a déclaré lundi la représentante de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) Leïla Zerrougui lors de la réunion mensuelle du Conseil de sécurité sur la RDC.
Outre les tueries des ADF, la ville de Beni (entre 200.000 et 300.000 habitants), dans la province du Nord-Kivu, connait une épidémie d'Ebola, déclarée le 1er août à Mangina.
L'épicentre de l'épidémie s'est ensuite déplacé vers la frontière avec l'Ouganda, dans la ville de Beni et ses environs, fief des ADF qui multiplient les attaques contre des civils, compliquant la riposte sanitaire contre une épidémie qui a déjà fait 215 morts.