«Une équipe de fonctionnaires de police a procédé à la saisie d’un important stock de carburant de contrebande évalué à un total de 25. 700 litres provenant d’un pays voisin», a déclaré à la télévision nationale, dimanche dernier, en soirée, le délégué régional à la Sûreté nationale de la région de l’Adamaoua, Pierre Tiwa.
Le stock en question est composé de 81 fûts de 200 litres chacun et de 380 bidons de 25 litres de carburant de qualité douteuse. Cette saisie a été opérée dans l’une des concessions de la commune de Mbé, dans le département de la Vina.
Le carburant frelaté devait être acheminé par petites quantités à Ngaoundéré, la capitale régionale de l’Adamaoua, pour y être vendu.
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Le carburant saisi a été remis à la délégation régionale du ministère de l’Eau et de l’Energie, qui le transmettra à la Société nationale des dépôts pétroliers (SCDP), structure assurant le stockage et la distribution en produits pétroliers sur l’ensemble du territoire national.
«Ce qu’il y a lieu de faire, c’est de convoyer ce produit au niveau de la SCDP parce que c’est à ce niveau seulement qu’il peut être stocké en toute sécurité», indique le délégué régional de l’Eau et de l’Energie, Richard Tatsing.
Le propriétaire de cette cargaison reste pour le moment introuvable.
Depuis le mois de janvier dernier, quelques 5000 litres de carburant frelaté ont été saisis par les forces de sécurité dans la région de l’Adamaoua.
Ces différentes saisies sont opérées dans différents lieux : des domiciles, des cachettes, sur la voie publique, rapportent les autorités sécuritaires de la région.
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En mars 2018, la police avait saisi une cargaison de 31.800 litres de carburant frelaté en provenance de la région du Nord.
Celle-ci devait être livrée à un client dans la ville de Garoua-Boulaï, dans la région de l’Est, lequel devait par la suite écouler sa marchandise en République centrafricaine (RCA) qui partage une frontière avec le Cameroun dans cette partie du pays.
Ces multiples saisies s’inscrivent dans le cadre d’une lutte menée par les pouvoirs publics contre le carburant frelaté, communément appelé «zoua-zoua».
«La vente de ce carburant est une activité très dangereuse. Elle tue non seulement l’économie du pays, mais cause d’importants dégâts dans la société à travers de multiples incendies, allant parfois jusqu’à des pertes en vies humaines», mettent en garde les autorités publiques.