"Plusieurs centaines d'éléments de défense et de sécurité sont mobilisés pour ces exercices menés en collaboration avec des experts américains", a annoncé le ministère de la Sécurité dans un communiqué. Ces exercices "grandeur nature" vont permettre de "tester nos dispositifs face aux menaces d'actions terroristes".
"Plusieurs scénarios" ont été prévus, dont une "situation d'attaque d'un commando", "des blessés et des autorités à évacuer", et "le contrôle du lieu d'attaque et des environs par les forces spéciales", a expliqué à l'AFP une source sécuritaire.
Ces exercices, "proches de la réalité", permettent de se "projeter et d'anticiper sur des situations qui peuvent survenir, tout en réglant certains automatismes entre les différents acteurs", a précisé cette source. "Il permet aussi de tester la capacité des secours et de la police à faire face à différents types d'attaques".
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Sur le site de l'Université de Ouagadougou 2, situé à la périphérie nord de la capitale, l'exercice consistait en une attaque terroriste fictive par un "commando de terroristes ayant fait usage d'engins explosifs".
Le périmètre de la simulation à été interdit à la circulation et un dispositif sécuritaire déployé.
"On a été informé par les médias qu'il y aurait des exercices avec des coups de feu. Mais on ignorait que la zone allait être bouclée", a déclaré Achille Konaté, un habitant du quartier.
"On a été prévenu et cela a permis d'éviter la panique que la psychose des attaques aurait pu engendrer", a estimé Mamita Traoré, une riveraine.
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Trois autres exercices sont prévus jusqu'au 28 février, dont un au palais des sports de Ouagadougou 2000 (6.000 places), qui abritera la cérémonie de clôture de la 26e édition du Fespaco qui s'achève le 2 mars.
Depuis les attaques de mars 2018, les forces de l'ordre s'entraînent régulièrement sur différents sites sensibles comme des bâtiments administratifs, les écoles et des enclaves diplomatiques.
Les habitants de Ouagadougou restent marqués par trois attaques en trois ans contre la capitale, de 2016 à 2018, ayant fait au total près de 60 morts. Les deux premières avaient visé des hôtels et restaurants fréquentés particulièrement par des Occidentaux.
Deux commandos avaient perpétré la troisième, le premier avait dévasté l'état-major général des armées, le deuxième avait attaqué l'ambassade de France.