Innovation: une couveuse néonatale connectée made in Cameroun

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Le 18/05/2019 à 10h06, mis à jour le 18/05/2019 à 10h29

Serge Armel Njdidjou, fondateur de l'Agence universitaire pour l'innovation, a remporté le prix Initiative de l'Agence française de développement lors de la 3e édition de l'AFD Digital Challenge.

La 3e édition de l'AFD Digital Challenge a rendu son verdict il y a quelques jours. Au terme du concours, un Camerounais s'est distingué. Serge Armel Njdidjou, fondateur de l'Agence universitaire pour l'innovation, a remporté le prix Initiative pour son invention: une couveuse néonatale connectée.

Celle-ci vient apporter une solution au problème de disponibilité des couveuses pour les nouveau-nés prématurés. On compte moins de 100 couveuses pour plus de 7.000 établissements de santé au Cameroun, selon l'Agence française de développement (AFD). Très peu, alors que chaque année, 15 % des nouveau-nés prématurés meurent dans les pays à faibles revenus, notamment à cause du manque de disponibilité des couveuses.

Serge Armel Njdidjou et sa structure ont ainsi mis au point une couveuse néonatale connectée. Adossée à un système numérique, elle dispose d’un système intégré de photothérapie, de capteurs et d’une caméra. Les informations médicales de suivi sont disponibles en temps réel via une application mobile pour les médecins, qui peuvent aussi régler la couveuse à distance.

Les médecins peuvent également savoir si des couveuses sont disponibles. Cela améliore nettement le suivi des bébés. Conçue et fabriquée au Cameroun, la couveuse de l’AUI sera moins chère et disposera d’une garantie-constructeur de deux ans et d’un service technique dans le pays. Serge Armel Njdidjou remporte par ailleurs un prix d'un montant de 15.000 euros (environ 10 millions de francs CFA) pour sa trouvaille.

Cette année, l’AFD Digital Challenge a récompensé cinq entreprises mettant les innovations numériques au service des femmes africaines. Les femmes étant peu connectées sur le continent africain, l'AFD a souhaité soutenir et encourager les solutions imaginées en leur faveur.

«En utilisant le numérique comme levier de développement, ces initiatives répondent au besoin d’inclusion des femmes dans la société et dans l’économie, ainsi qu’aux enjeux de réduction des inégalités de genre», précise l'Agence.

Présente dans 108 pays via un réseau de 85 agences, la structure finance actuellement plus de 2500 projets de développement.

Par Patricia Ngo Ngouem (Yaounde, correspondance)
Le 18/05/2019 à 10h06, mis à jour le 18/05/2019 à 10h29