Cameroun. Glauque: elle conservait les dépouilles de ses proches dans l’espoir de leur résurrection

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Le 05/06/2019 à 10h23, mis à jour le 05/06/2019 à 10h25

Une femme a été interpellée et placée en garde à vue samedi dernier, après la découverte des corps de sa sœur et de sa mère dans son domicile à Douala, la métropole économique.

Deux corps sans vie ont été découverts samedi 1er juin dernier dans un domicile au quartier Kotto à Douala, la métropole économique du Cameroun. La maîtresse des lieux, membre d’une église évangéique pentecôtiste, a déclaré à la police qu’elle conservait les dépouilles de ses proches dans l’espoir de leur résurrection.

Le premier corps est celui de sa sœur cadette, morte en 2016. La dépouille séjournait dans un coin du salon, rapportent les médias locaux. Le second corps est celui de sa mère, décédée il y a un peu plus d’une semaine. Le corps, en état de putréfaction, a été découvert dans une des chambres de la maison.

Selon des sources policières, la propriétaire des lieux avait pris soin d’amasser des oignons dans cette pièce pour masquer l’odeur de décomposition. La découverte macabre a été faite après la dénonciation du neveu de la maitresse des lieux, dont le nom n’a pas été divulgué.

Ce dernier, fils de la première défunte, affirme que sa mère est morte alors qu’il séjournait hors du Cameroun. Il aurait découvert le pot-aux-roses à son retour il y a un an.

Outré, il aurait alors tenté d’alerter la police, mais en aurait été dissuadé par des membres de sa famille qui entretiennent les mêmes croyances que sa tante. 

La vue du corps momifié de sa grand-mère l’aurait finalement poussé à rompre le silence, selon ses déclarations.

Selon le médecin légiste, qui s'est rendu sur les lieux en compagnie du Procureur de la République, les deux femmes auraient été assassinées.

Toutefois, une autopsie effectuée sur les dépouilles permettra de déterminer la cause exacte de ces deux décès, selon les autorités, qui se sont chargées du transfert des deux corps à la morgue de l’hôpital Laquintinie de Douala.

Placée en état d'arrestation, puis en garde à vue, la femme en question, accusée a minima de recel de cadavres, se trouve à l'heure actuelle dans les locaux de la police. 

Par Patricia Ngo Ngouem (Yaounde, correspondance)
Le 05/06/2019 à 10h23, mis à jour le 05/06/2019 à 10h25