Cameroun: une quarantaine de morts dans un glissement de terrain

Au moins 37 personnes sont mortes dans le glissement de terrain survenu dans la nuit du lundi 28 octobre 2019 à Bafoussam, capitale de la région de l’Ouest du Cameroun, selon un nouveau bilan provisoire lu à la radio nationale en fin d’après-midi ce mardi 29 octobre 2019. Un premier bilan faisait état de 12 morts.

Ce bilan pourrait être revu à la hausse, indiquent les autorités administratives. «Il y a plusieurs corps qui sont enterrés dans cet endroit (lieu du drame, Ndlr). Les opérations de sauvetage sont en cours. On verra à la fin pour pouvoir faire un bilan exact de la situation», a déclaré le gouverneur de la région de l’Ouest, Awa Fonka Augustine, descendu sur les lieux du sinistre ce jour. 

L’éboulement s’est produit au quartier Gouache 4, bloc 6, dans le 3e arrondissement de Bafoussam. Selon les témoignages, la terre a craqué aux alentours de 22 heures lundi. S’en est suivi un écoulement de boue qui a surpris les riverains, dont plusieurs se préparaient à aller au lit.

Lire aussi : Cameroun. Inondations: de nombreux dégâts matériels dans l'Extrême-nord

Treize habitations ont été ensevelies et une cinquantaine de personnes est portée disparue. L’on déplore également des blessés, pris en charge à l’hôpital régional de Bafoussam. A l’origine du drame, les fortes pluies qui s’abattent sans discontinuer depuis trois jours dans la ville. Descendu sur le site, le ministre de la Décentralisation et du Développement local, Georges Elanga Obam, a ordonné le déblocage de 25 millions de francs CFA pour une aide d’urgence aux familles sinistrées.

Les glissements de terrain provoqués par les pluies diluviennes sont fréquents dans la région de l’Ouest. En juillet dernier, quatre personnes avaient péri dans un éboulement à Fomopea, un des villages de la région. Mais le glissement de terrain de cette semaine est le plus meurtrier jamais enregistré dans cette partie du pays.

Dans l’opinion, on accuse les pouvoirs publics d’avoir laissé les populations construire dans une zone à risque. Du côté du gouvernement, on rejette la faute sur les populations, les appelant à plus de civisme. Une réunion de crise avec les riverains impactés est prévue ce mercredi 30 octobre 2019 dans les services du gouverneur.

Lire aussi : Ouganda: plus de 30 morts dans un glissement de terrain

Cette rencontre, convoquée à l’issue de la descente sur les lieux du sinistre des ministres de l’Habitat et du Développement urbain, Célestine Ketcha-Courtès, et de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a pour but d’arrêter les mesures urgentes à prendre pour l’aménagement de la zone sinistrée.

L’objectif également est «d’examiner les voies et moyens pour faire respecter les prescriptions d’urbanisme et les règles de construction édictées dans cette zone (…) afin d’éviter que de telles catastrophes se reproduisent dans le futur», selon un communiqué du ministère de l’Habitat rendu public mardi en fin d’après-midi.