Ce 12 juillet 2020, dans une communication adressée à ses clients, Eneo, concessionnaire du service de distribution de l’électricité au Cameroun, a annoncé la fin du système de facturation estimative mis en place au mois de mai 2020. L’entreprise va reprendre le système de relève mensuelle des consommations de ses abonnés.
«L’entreprise rebascule sur la relève systématique, les agences où l’estimation était expérimentée. De même, nous testons la relève confiance (auto-relève) auprès de certains segments de la clientèle. Ce qui leur donnera la possibilité d’opter pour la prise en compte des index filmés par eux-mêmes», indique Eneo.
Il s’agit là des premières mesures correctives prises après le tollé suscité auprès des consommateurs sur le système évoqué plus haut.
En effet, pour des abonnés de Yaoundé, la capitale et de Douala, la métropole économique, le concessionnaire avait mis en place une nouvelle approche de facturation. «Il s’agit d’un système de relève des index à une fréquence d’un mois sur deux ou trois.
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Ainsi, en attendant sa prochaine relève, le client est toujours facturé mensuellement, sur la base d’une consommation estimée.
Le principe de l’estimation est d’imputer au client une consommation plus ou moins égale à la moyenne de ses trois dernières consommations», expliquait l’électricien, une mesure notamment prise «dans l’optique de limiter les descentes des équipes chez les clients, comme mesure de prévention du Covid-19».
En plus de la gronde des consommateurs, ce système provoquant le basculement des consommations d’énergie électrique à des tranches supérieures (ou inférieures) au coût du kilowatt le plus élevé (ou le plus bas), le régulateur n’a pas non plus approuvé la démarche.
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«Je vous demande de suspendre cette opération d’estimation systématique des index au motif du Covid-19, et de procéder à la relève des index, en vue de corriger les factures servies aux consommateurs au cours du mois de mai 2020, mais également de procéder à la régularisation des factures», a écrit le directeur général de l’Agence de régulation du secteur de l’électricité (ARSEL), Jean-Pascal Nkou. Ce dernier évoque également une violation du dispositif réglementaire en la matière.
Une injonction confirmée quelques jours plus tard par le ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba. Aussi, l’entreprise Eneo indique-t-elle avoir mis en place un dispositif spécial de prise en charge accélérée des réclamations des clients impactés par cette facturation controversée.
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