Suite à des scandales liés à des soupçons d'abus sexuels et de viols, à la Fédération camerounaise de karaté et disciplines affinitaires (Fecakaraté) relayés dans les médias depuis le début du mois de juillet, le ministère en charge des Sports a annoncé l’ouverture d’une enquête administrative, «en raison de la gravité des faits présumés qui touchent à l’esprit et à l’éthique sportifs».
Une enquête est actuellement coordonnée par l’inspection générale des services du ministère. L’audition des parties prenantes mises en cause a du reste débuté le 17 juillet 2020.
«Les conclusions desdites auditions permettront d’envisager des mesures appropriées à l'encontre de toutes les personnes dont la culpabilité serait établie», indique le ministère des Sports dans un communiqué ce lundi 20 juillet.
Par ailleurs, le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, indique qu’il ne «tolérera en aucun cas que de telles déviances graves prospèrent et jettent l’opprobre sur le mouvement sportif national, régulièrement cité en exemple (…) pour sa contribution à la promotion de l’image de marque [du] pays et à la consolidation des valeurs éthiques au sein du corps social».
Lire aussi : Cameroun: la Fédération de karaté secouée par des scandales sexuels
Les scandales sexuels au sein de la Fecakaraté ont été notamment mis à jour par la publication du «Rapport sur les violences sexuelles dans le karaté au Cameroun», le 7 juillet 2020.
Une étude menée par le Cercle des ceintures noires de karaté du centre, où des athlètes témoignent des harcèlements vécus de dirigeants, entraîneurs et encadreurs de la discipline, dont le président de la Fédération, Emmanuel Wakam.
«Les violences sexuelles sont une réalité dans le karaté au Cameroun. Elles prennent de l’ampleur. Les actions à mener pour y mettre un terme supposent un travail de vulgarisation des textes législatifs et réglementaires encadrant le mouvement sportif et protégeant les athlètes contre les abus sexuels. Le recadrage de tous les comportements évoqués dans ce rapport en termes juridiques devrait ainsi permettre aux jeunes sportives, principales victimes, de pouvoir identifier clairement le caractère illégal de certaines attitudes dans leur environnement», indiquent les auteurs de ce rapport.