Le président de la Fédération camerounaise de karaté, Emmanuel Wakam, a été suspendu de ses fonctions «jusqu’à nouvel ordre et à titre conservatoire», à l’issue de l’enquête administrative ouverte suite aux accusations d’agressions sexuelles au sein de cette fédération, annonce le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, dans un communiqué publié ce vendredi 7 août. Cinq autres personnes (le directeur technique national adjoint n°2 et quatre entraîneurs) sont soumises à la même sanction.
Le ministre précise que ces «mesures administratives» ont été prises «au vu de la gravité des faits allégués» qui touchent à l’esprit et à l’éthique sportifs. Elles visent notamment à permettre «à tous les mis en cause de se mettre pleinement à la disposition de la commission d’éthique du Comité national olympique et sportif du Cameroun et de la justice, dans le cadre des procédures relatives à cette affaire».
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A «l’issue des procédures susmentionnées, une décision administrative définitive sera subséquemment prise», précise le membre du gouvernement.
Le karaté camerounais est au centre d'un scandale sexuel depuis la publication, le 7 juillet dernier, du «Rapport sur les violences sexuelles dans le karaté au Cameroun», dans lequel des athlètes témoignent des harcèlements dont ils ont fait l'objet. Un doigt est notamment pointé vers le président, Emmanuel Wakam, accusé de harcèlement sexuel et de tentative de viol. Des accusations que le concerné nie en bloc.
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«En tant que président de cette fédération que je gère depuis 10 ans, je n’ai jamais, et je ne ferais jamais les actes odieux… qui amènent l’homme à une dégradation… Ce genre de dépravation, je ne m’y connais pas en tant que président de la fédération», avait-il déclaré au lendemain de la publication de ce rapport.