Salamatou, 24 ans, est gardée à vue depuis mardi 15 septembre à la gendarmerie de Pitoa, commune de la région du Nord du Cameroun. Cette jeune mère aurait tué, lundi en début d’après-midi, ses deux fillettes âgées de 2 ans et 6 mois dans la maison familiale à Badjengo, localité située à une quarantaine de kilomètres de Garoua, la capitale de cette région septentrionale.
La suspecte aurait égorgé ses enfants et les aurait ensuite cuisinés. Ce, en l’absence de son époux Amadou parti au marché, et de ses deux coépouses qui se trouvaient au champ.
C’est de retour du champ que l’une des coépouses, Asta, constate l’absence des enfants. Elle interroge Salamatou qui lui affirme que les enfants dorment dans la chambre. Après de vaines recherches, Asta appelle leur mari et les recherches reprennent de nouveau.
«C’est en fouillant dans sa chambre qu’on a retrouvé la marmite, avec les enfants dedans», a raconté la coépouse à la chaîne de télévision privée Canal 2 international. Les corps découpés des enfants gisaient dans la marmite.
Lire aussi : Cameroun: un père incarcéré pour un triple infanticide
La découverte macabre a été faite aux environs de 22 locales (21h GMT). D’autres parties ont été retrouvées dans un seau plein de sang, rapporte le quotidien public camerounais. Alertée, la gendarmerie de Pitoa est descendue sur les lieux du crime et a procédé à la saisie des restes des deux enfants.
Ceux-ci ont été placés à la morgue sur ordre du procureur de la République, apprend-on. Une enquête a été ouverte et la gendarmerie a requis l’expertise d’un médecin pour déterminer si la suspecte est en pleine possession de toutes ses facultés mentales.
L’affaire suscite l’émoi et l’incompréhension dans le pays. Sur les réseaux sociaux, nombreux condamnent cet acte, les uns criant au cannibalisme et les autres dénonçant la sorcellerie. La meurtrière présumée affirme, quant à elle, avoir agi selon «la volonté de Dieu».