L’initiative de la mise en place de ce mini-marché hebdomadaire est portée par Soumaila Ali Fati. «Tout a commencé, dit-elle, avec l’arrivée du Covid-19. Je me suis installée devant le centre technique de la fédération nigérienne de football et j’ai appelé d’autres femmes à venir se joindre à moi. Cela ne marchait pas trop bien là-bas. Et c’est comme ça que j’ai approché le réseau des chambres d’agriculture du Niger pour occuper leur hangar et ils ont accepté».
Pour ces femmes, tout se transforme: oignon, concombre, courgette, moringa, tomate. En résumé, les légumes, les fruits et les céréales. Elles en ont fait depuis quelques années une véritable passion et un business rentable. Haissa Hima Barkiré est transformatrice et exposante.
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A l'âge de 25 ans, elle vendait les condiments, bruts, puis elle a commencé à les transformer. "Par la grâce de Dieu, avec cette activité, j’envoie mes enfants à l’école et j’ai construit ma maison", se réjouit-elle
Bachir Aichatou, promotrice du lait local, "participe souvent à ce rendez-vous hebdomadaire". "J’expose des produits laitiers, du fromage etc. C’est vraiment un rendez-vous du donner et du recevoir", explique-t-elle.
Si ce marché hebdomadaire remporte un véritable succès, c’est parce que les populations prennent de plus en plus conscience des bienfaits d’une alimentation à base de produits naturels transformés. Des produits qui gardent toutes leurs propriétés et valeurs nutritives.
Soumaila Ali Fati, initiatrice du marché, constate que «les gens sont intéressés par les produits naturels. Et l’ensemble de nos produits sont naturels, sans conservateurs».
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Mahamadou Boulama, un client, trouve "que c’est une très belle initiative". Et d'ajouter: "J’ai vu certains de nos produits qui sont valorisés. Je pense que ces femmes doivent être soutenues pour qu’elles puissent produire plus".
Au Niger, le secteur agroalimentaire apparaît aujourd’hui comme une source de renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, créant des emplois et des revenus. Ce marché hebdomadaire est surtout le reflet du dynamisme de la promotion des produits agro-sylvo-pastoraux transformés au Niger avec la femme, au centre de ce processus.