"Dans cette attaque, il y a eu en tout une soixantaine de morts, neuf disparus et quinze rescapés. Le maire de la commune de Banibangou fait partie des personnes tuées et son corps a été retrouvé", a indiqué un député de la région de Tillabéri. L'attaque et le bilan ont été confirmés par une autre source locale.
"Ce sont des autorités locales, dont des préfets, qui ont été sur place pour voir les corps qui m'ont officiellement confirmé ce bilan", a ajouté ce parlementaire, sans détailler les circonstances de l'attaque.
Selon une source locale, "60 éléments" de milices armées de plusieurs villages du territoire de la commune de Banibangou, les "Comités de vigilance", ont été tués lors de cette "attaque terroriste" qui a visé "84 éléments des Comités de vigilance de Banibangou à moto, avec notamment à leur tête le maire" de la commune.
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Les membres de ces comités ont eu "un accrochage à Adab-Dab, une localité située à environ 55 km au nord-ouest de Banibangou, avec des éléments de l'EIGS (Etat islamique au Grand Sahara) lourdement armés" et circulant également à moto, a encore relaté cette source. Les assaillants sont repartis "vers le Mali en emportant les corps de leurs combattants", selon elle.
Une source sécuritaire a "confirmé" l'attaque "survenue mardi vers 09H30 (08H30 GMT)", sans donner de bilan.
Selon un ex-maire de la région, des villageois s'étaient récemment constitués en comité d'autodéfense pour veiller sur les paysans régulièrement ciblés par des hommes armés dans leur champs.
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Depuis le début de l'année, des jihadistes présumés multiplient les assauts sanglants contre des civils dans la zone de Banibangou et des communes voisines de la région de Tillabéri.
Cette immense et instable région de 100.000 km2 est situé dans la zone des trois frontières entre Niger, Burkina Faso et Mali, théâtre depuis 2017 d'actions meurtrières de groupes armés liés à Al Qaïda et à l'Etat islamique (EI).