Une poignée d'entre eux sont installés depuis 2018 sous des tentes en simples bâches sur la pelouse présidentielle, au pied d'une imposante statue de Nelson Mandela. Ils réclament la reconnaissance officielle de leurs langues et des terres.
Vêtu d'un pagne, un de leurs représentants qui se fait appeler "roi khoisan" a été embarqué alors qu'il s'agrippait à un plant de cannabis de plus d'un mètre de haut: «Vous avez déclaré la guerre», a-t-il lancé à la police qui a supprimé la plantation.
La consommation et la détention à usage privé de cannabis, appelé "dagga" dans le pays, sont tolérées depuis 2018. Mais son usage en public et sa commercialisation restent punis par la loi.
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Une vingtaine de policiers, certains en tenue anti-émeute, d'autres à cheval, étaient mobilisés.
Pendant le raid, un autre militant a demandé incrédule en afrikaans, la langue des descendants des premiers colons dérivée du néerlandais, si toute cette opération visait bien «les plants», traitant les officiers «d'ordures en uniforme».
La police n'a pas répondu à la demande de commentaire de l'AFP.
Longtemps désignés sous le nom de Bushmen, les Khoïsan étaient appelés Hottentots par les colons hollandais débarqués en Afrique du Sud au XVIIe siècle, en référence à leurs langues à clics.