D’origine malienne, Mariam Diawara (Mme Tiema) est fortement ancrée dans la culture malienne de l’encens. Depuis quelques années, elle partage avec son époux les charges familiales, grâce notamment à cette résine aromatique dont elle fait commerce. Une activité qu’elle prend du plaisir à mener. Pour Mariam, l'encens peut s'utiliser dans bien des circonstances.
«Par exemple, quand on prépare… l’odeur de la cuisine qui vient au salon. Ou bien pendant la saison pluvieuse, l’humidité qu’il y a dans la maison… Quand on entre, généralement, l’odorat est touché. Avec les encens, quand en vous mettez, non seulement, il y a la fonction apaisante, mais il y a aussi la fonction de rendre agréable l’atmosphère et du même coup ça détend et on n’a pas l’envie de sortir», soutient Mariam Diawara.
Lire aussi : Vidéo. Lingerie traditionnelle, encens, l'impressionnant arsenal des femmes sénégalaises pour séduire leur mari
De petites histoires qu’elle raconte à qui veut lesentendre. Mais ce goût pour l'encens est en fait une vieille tradition familiale dans laquelle elle a baigné dès l'enfance.
«L’idée de vendre les encens est un peu récente. Il y a deux ans qu’on a commencé et le constat est parti du fait que moi, déjà, j’ai grandi dans un milieu où on mettait beaucoup d’encens. J’ai appris à en faire avec une de mes tantes qui elle aussi l’a appris auprès de ma mère», explique-t-elle.
Si les encens qu’elle conçoit ont un apparent succès, c’est aussi parce qu’elle peut désormais compter avec le changement des mentalités des Burkinabè. Ils sont de plus en plus nombreux à croire aux actions favorables et au confort que procurent les encens.
«Les mentalités ont beaucoup changé. Parce que nous sommes nombreux à en vendre actuellement au Burkina et les tendances sont en train de changer, les mœurs… Aujourd’hui, on peut dire que les gens adhèrent maintenant à l’usage des encens. Et de plus en plus, on leur explique le bien-fondé de son utilisation», explique la vendeuse.
Lire aussi : Vidéo. Mali: des objets faits à base de perles pour réinsérer les femmes victimes de violences
Leila Konaté, une jeune utilisatrice d’encens ne dit pas le contraire.
«Les encens, je les utilise très souvent à la maison avec maman. Ils ont en réalité une bonne senteur, ça permet de parfumer la maison et c’est merveilleux», dit-elle toute souriante.
Fière de contribuer à la perpétuation de cette culture, Mariam prône les bonnes pratiques pour une utilisation sans danger des encens. Une approche qui semble convaincre pour de bon les utilisatrices.
«Dans mon foyer, j’utiliserai l’encens. Au-delà de parfumer la maison, ça a le mythe de bien garder son homme», promet Leila.
Il existe plusieurs parfums d’encens. Avec des ingrédients naturels qu’elle fait venir du Mali voisin et dont elle garde le secret, Mariam vante les propriétés de ses encens. Elle déconseille naturellement les cas extrêmes d’usage qui peuvent avoir des risques pour la santé.