Ndeye Fatou Ndiaye vend des dessous pour femmes, de petits pagnes sexy en mailles et qui auraient un pouvoir de séduction insoupçonné sur l’homme. Ce sont ce que les femmes appellent en wolof les "beeco" (lire béthio). Des petits pagnes, portés pratiquement que dans la chambre conjugale et dont la seule évocation attire le regard de la gent masculine sénégalaise et qui ne sortent de l’armoire que quand l’épouse a une idée derrière la tête.
Mais le petit pagne seul ne suffit pas pour retenir monsieur à la maison, l’arsenal de guerre comme disent les femmes sénégalaises comporte également cette arme secrète à la senteur irrésistible, l’encens appelé ici "cuuray" (lire thiouraye). Les fabricants qui ne vendront leur secret pour rien au monde vantent leurs produits: un mélange d'extraits d'écorce, de rhizome ou de racine de plantes connues pour leurs bonnes odeurs et de parfum qui ne laisse personne indifférent.
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Il y a autant de "cuuraay" que de producteurs.
A la maison, il faut bien laisser échapper la fumée pour réchauffer l’ambiance et réveiller les sens de monsieur en même temps. Très inspirées, les femmes donnent à ce produit des noms qui collent souvent à l’actualité.
Outre le petit pagne et l’encens, il y a aussi les colliers qu'il faut porter autour de la taille. Des perles que relie un fil ou une chainette et qui s'entrechoquent émettant un son qui accompagne le déhanchement de madame. Une sorte de code morse dans le couple que ne déchiffre que le principal intéressé.