Vidéo. Mauritanie. Célébration décalée du 8 mars par la FAGSEM, les Sénégalaises en fête

le360 Afrique/Seck

Le 01/06/2021 à 13h42, mis à jour le 01/06/2021 à 14h04

VidéoLe mouvement des Femmes issues des associations et groupements de Sénégalais en Mauritanie (FAGSEM) a célébré, en mode décalé, mais en grandes pompes, la fête internationale des droits de la femme (manifestation organisée le 8 mars de chaque année), le week-end dernier.

Les Sénégalaises de Mauritanie ont célébré en grande pompe la fête de la Femme en mode décalé à cause de la pandémie du Covid-19, profitant de l'allègement des restrictions sanitaires en Mauritanie.

Célébrant la journée du 8 mars, finalement le jour de la fête des Mères, les Sénégalaises de Mauritanie, parées de leurs plus beaux atours ont organisé une série de manifestations à l’Institut national des arts (INA) de Nouakchott, en présence de plusieurs centaines de personnes, avec un spectacle pittoresque, coloré, aux fortes sonorités.

Toutes les facettes de la culture et de l’art du pays de la Teranga ont été revisitées et remises au goût du jour.

Prononçant le mot d’ouverture au nom de l’ambassadeur du Sénégal en Mauritanie, la chargée des affaires consulaires, NGagne Diouf, a mis l’accent sur une manifestation qui rend «un vibrant hommage à la femme de manière générale, et en particulier à la mère, source de vie».

Pour sa part, Amadou Bakaw Diaw, historien traditionaliste, membre du Comité scientifique, a insisté sur «une journée dédiée à la mère, fondement de la société sénégalaise, à travers l’enfantement, la veille sur la santé et l’éducation».

Diaw a surtout mis l’accent sur le rôle de la femme et rappelé sa place dans l’histoire de toutes les composantes ethniques (wolof, diola, peul, sérère...). Un passé de gloire dominé par des femmes héroïnes, symboles de l’histoire par leur courage, à l’image d’Aline Sitoé Diatta (Casamance).

La lumière a également été mise sur le cousinage entre Sérères et Diolas, dont la trame se construit au tour de deux femmes (Aguene et Diambogne).

Il y a également les noms de toutes les figures de l’Islam au Sénégal, rattachées à la mère : Adama Aissé (mère d’El Hadj Omar Tall), Mame Diarra Bousso (mère de Cheikh Ahmadou Bamba), Mame Fawade Welé (mère d’El Hadj Malick Sy)... Des femmes qui ont largement contribué au mythe fondateur et à l’image de toutes les valeurs de référence du Sénégal. NGone NDione, présidente du mouvement FAGSEM, a présenté le programme des festivités.

Elle a expliqué le sens profond de la célébration «de la Journée des droits de la femme, en mode décalé, et en coïncidence avec la fête des mères. Nous sommes doublement vulnérables, car à la fois femmes et migrantes, travaillant dans de nombreux secteurs d’activités. D’où la nécessité de nous organiser pour défendre nos droits».

Par Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)
Le 01/06/2021 à 13h42, mis à jour le 01/06/2021 à 14h04