Au Burkina Faso, l’égalité homme-femme est aussi un enjeu majeure inscrit dans les agendas des politiques nationales de la promotion du genre. Malgré les efforts faits par les gouvernants, les inégalités hélas perdurent et divisent les Ouagalais.
«La femme ne saurait avoir les mêmes droits que ceux de l’homme. Parce que la place de la femme est au foyer. Elle a le devoir de faire la cuisine et de s’occuper des enfants», pense Judicael.
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«Si on veut vraiment une cohésion dans le foyer, je pense que la femme doit juste savoir le rang qu’elle occupe. Pareil aussi pour le mari et les deux se complètent», relativise Colette Sawadogo.
Ces inégalités sont quasi présentes dans tous les domaines de la vie politique, économique, sociale et culturelle. Si elles sont particulièrement observées en défaveur des femmes, cela est aussi dû au fait que les concernées, dans leur majorité, appréhendent mal la problématique.
«Quand on dit égalité homme-femme, je pense qu’il y a beaucoup de femmes qui ne le comprennent pas. Dans les foyers, les femmes pensent que ce que l’homme peut faire, elles aussi ont droit de le faire. Donc, ça fait qu’il n'y a plus de soumission. Pourtant, il faut aller au-delà de cette compréhension-là», déplore Armel Kyelem.
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«C’est vrai que nous sommes dans un pays où c’est le patriarcat qui prévaut. Déjà on est éduqué de telle sorte que l’homme est au-dessus de la femme. Mais de manière concrète, c’est la femme elle-même qui doit être l’actrice principale du changement de mentalité autour de cette célébration», revendique Hyppolite Dabré.
Ainsi, pour celle-ci, l'égalité homme-femme reste l’une des priorités des Droits de la Femme. Il estime de ce fait que les acteurs doivent prendre conscience de cela et travailler davantage pour moins de discriminations dans nos sociétés.