A la date du 28 février 2022, le Burkina Faso enregistre des baisses de production céréalière respectivement de 10% et 2,61% par rapport à la précédente campagne et à la production moyenne des cinq dernières années.
Un triste bilan céréalier qui laisse apparaître un déficit brut de 539.364 tonnes, sans prise en compte des intentions d’importations, elles-mêmes compromises par la conjoncture internationale. C’est ce que révèle le rapport des experts du Comité de prévision de la situation alimentaire et nutritionnelle (CPSA) à l’issue de sa première session de l’année 2022.
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«Ces chiffres interpellent l’Etat et ses partenaires quant à l’urgence d’accentuer nos interventions auprès de ces populations, à l’effet d’apaiser leur souffrance», a déclaré Sibiri de Issa Ouédraogo, gouverneur de la région du Centre, lors de la clôture de ladite session.
Il ressort également de ce rapport que 52% des ménages agricoles ne pourront pas couvrir leurs besoins céréaliers sur la base de leurs propres productions, d'autant plus que 70% de ces populations sont concentrées dans les régions à forts défis sécuritaires, en l'occurrence le Sahel, l’Est, le Centre-Nord, le Nord et la Boucle du Mouhoun.
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«Au regard des principaux résultats ici présentés, nous retenons donc que la dégradation du contexte sécuritaire constitue le principal facteur déterminant de la situation d’insécurité alimentaire de nombreux Burkinabè», a constaté Ouédraogo.
A la date du 28 février 2022, le Burkina Faso enregistre officiellement 1,81 million de personnes déplacées. Cette situation qui, couplée à la hausse des prix des produits agricoles, impacte sérieusement la sécurité alimentaire des populations.