La ville de Yaoundé, capitale politique du Cameroun, compte pas mal de formations sanitaires. L’on peut citer, entre autres, l’hôpital central, l’hôpital général, l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique et bien d’autres du privé et du publique qui sont au service des populations.
A côté de ces formations sanitaires conventionnelles, l’on remarque que plusieurs personnes s’intéressent de plus en plus à la médecine traditionnelle pour des raisons variées.
La plus plausible est le manque de moyens devant leur permettre une prise en charge adéquate dans les hôpitaux de référence de la ville. Aussi, plusieurs observateurs décrient la négligence dont fait montre le corps médical dans les formations sanitaires à capitaux publics. En une phrase, sans argent aucune prise en charge n’est envisagée quelle que soit l’urgence signalée, disent-ils.
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Certains patients sont alors contraints de recourir à la pharmacopée traditionnelle où le mélange entre écorces, fruits et autres produits de la brousse leur est proposé à moindre coût.
Au-delà de cette contrainte, il est admis par tous les citoyens que toutes les maladies ne peuvent pas rapidement trouver guérison dans la médecine conventionnelle. Nombreux citent des maladies telles que l’anémie, les hépatites, certaines infections sexuellement transmissibles, l’infertilité et bien d’autres pathologies auxquelles la médecine conventionnelle peine à trouver des solutions sans passer par la chirurgie. «Je m’étais fait soigner les hémorroïdes grâce à la médecine traditionnelle alors que mon opération était déjà programmée dans un hôpital de la place. C’est le manque de moyens qui m’avait amené chez un tradipraticien. Celui-ci m’avait soigné en quelques jours», témoigne un chauffeur de grumier rencontré à Yaoundé. Comme lui, des témoignages sont légions dans toutes les grandes métropoles au Cameroun.
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A Yaoundé, les patients se ravitaillent dans les marchés de Mokolo, Mvog-Mbi, Mfoundi et Essos où des espaces appropriés avaient été aménagés par l’ancien délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de la ville.
Les tradipraticiens y sont installés tous les jours ouvrables et proposent leurs produits suivant le diagnostic effectué sur les patients. Une activité qui permet à chacun d’eux de faire vivre sa famille. Le corps médical reconnait des avancées significatives observées depuis quelques années dans la pharmacopée traditionnelle mais émet des réserves sur certaines de ces pratiques ancestrales.