"Des enquêtes ont commencé (...) et vont se poursuivre", a assuré le secrétaire général adjoint du Département des opérations de paix de l'ONU, Jean-Pierre Lacroix, en marge d'une cérémonie organisée à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, en hommage aux Casques bleus décédés (six Pakistanais, un Russe et un Serbe).
"Il est indispensable que toute la lumière soit faite sur les circonstances de cette tragédie et que les responsabilités soient établies", avait-il auparavant déclaré dans son discours, tout près des huit cercueils alignés au QG de Goma de la Mission de l'ONU en RDC (Monusco).
Dans un communiqué, la Monusco a ensuite annoncé le rapatriement des corps des huit Casques bleus après cette cérémonie.
Elle rappelle que le crash de leur hélicoptère a eu lieu alors qu'il effectuait "une mission de reconnaissance dans une région marquée ces derniers jours par des affrontements entre le groupe M23 et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC)".
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Les FARDC ont accusé les rebelles d'avoir abattu l'appareil. Le M23 a démenti, en accusant au contraire l'armée d'être responsable. Au lendemain du crash, un responsable de l'ONU avait indiqué qu'un "objet lumineux" semblait l'avoir provoqué.
A l'issue du conseil des ministres de vendredi, le gouvernement a de son côté indiqué que trois militaires congolais avaient été tués et 17 blessés durant les combats, en précisant que les opérations pour déloger les rebelles de positions prises en début de semaine allaient se poursuivre.
Il a également jugé qu'une "défaillance avait été constatée à la suite de cette offensive du M23 (...) au niveau du commandement du secteur opérationnel du Nord-Kivu, lequel commandement vient d’être relevé", indique le compte-rendu du conseil.
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De son côté, le M23, dans une déclaration de son porte-parole Willie Ngoma, a dit vouloir "un règlement pacifique de la crise qui l’oppose au gouvernement" congolais.
Le M23, pour "Mouvement du 23 mars", également appelé "Armée révolutionnaire congolaise", est issu d'une ancienne rébellion tutsi congolaise. Défait en 2013, il fait de nouveau parler de lui depuis novembre, attaquant des positions militaires et reprochant à Kinshasa de n'avoir pas respecté des engagements sur la démobilisation de ses combattants.
L'armée congolaise a accusé cette semaine le Rwanda de soutenir cette rébellion, ce que Kigali a démenti.