Cameroun: les influenceurs, des professionnels loin de faire l'unanimité

VidéoLe phénomène d'influenceurs fait des vagues au Cameroun où on compte de nombreux acteurs. Leur rôle est reconnu dans la promotion de certains secteurs, entreprises et produits. Toutefois, cette profession qui s'appuie sur les réseaux sociaux est loin de faire l'unanimité au sein de la société.

Le 09/04/2022 à 12h24, mis à jour le 09/04/2022 à 15h16

Les sociologues s’accordent à dire qu’il s’agit d’un nouveau métier que les nouvelles technologies de l’information et de la communication imposent dans une société en perpétuelle évolution comme celle du Cameroun.

Les influenceurs se recrutent dans tous les secteurs d’activités et leurs rendus sont publiés à travers les réseaux sociaux comme facebook, twitter, instagram et bien d’autres.

Nombreux sont installés au Cameroun comme à l’étranger et vivent paisiblement de ce métier, même si plusieurs personnes questionnent leurs sources de revenus. Pourtant, la majorité participe à rendre des entreprises plus visibles à travers la publicité de leurs produits.

Pour être un influenceur, il faut être une personnalité publique et avoir un nombre suffisant de followers qui pourront par la suite partager toutes vos publications dans la perspective de faire véhiculer, entre autres, vos pensées, vos choix, vos désirs, vos dénonciations etc. L’influenceur est un modèle de la société dont las agissements sont en droite ligne avec l’éthique morale.

Le Cameroun en compte une centaine reconnue comme telle mais les professionnels des métiers de la communication refusent de reconnaître ce phénomène comme faisant partie intégrante de leur secteur d’activité.

Pour le Prof Benjamin Nyom, enseignant du journalisme, par exemple: «Les influenceurs sont des individus qui se recrutent dans la société pour se faire des noms dans leurs milieux. Ils ne sauraient être des journalistes car le journalisme est un métier qui a des règles à respecter». Comme lui, d’autres observateurs estiment que les influenceurs sont régulièrement payés à coût de fortes sommes d’argent pour salir l’image d’autres personnalités publiques ou privées.

Un phénomène que les élites demandent à éradiquer, pourtant la société peut l’encadrer pour permettre à chaque fils ou fille du pays de participer à la construction de son pays qui est le Cameroun.

Par Jean-Paul Mbia (Yaounde, correspondance)
Le 09/04/2022 à 12h24, mis à jour le 09/04/2022 à 15h16