L’Eglise catholique rassemble tous les chrétiens en communion avec le pape et les évêques. Fondée au 1er siècle, il s’agit de la plus grande église chrétienne, avec plus d’un milliard de fidèles à travers le monde.
Au Cameroun, en particulier, l'arrivée du catholicisme remonte à 1890 et ses fidèles suivent les orientations de Rome, au même titre que les archevêques, les évêques et les prêtres. Ainsi, ces responsables sont interdits de contracter un mariage civil, en raison d'une interdiction formulée en 1132 et renforcée en 1139 au moment du 2ème concile de Latran. Seulement, le grand public s’oppose à cette restriction qui sort, selon lui, des principes sacrés de l’existence humaine.
Lire aussi : France: un prêtre au cœur du réseau de prostitution qui exploitait les Nigérianes
Pour la majorité, Dieu a créé l’être humain pour qu’il se reproduise de génération en génération. Et les prêtres, qui sont aussi des humains, doivent s’accommoder à cette règle. «Il est incongru que les prêtres de l’Eglise catholique romaine s’abstiennent de toute relation sexuelle. Pourtant, Dieu a dit à l’être humain d’aller se multiplier, et la seule manière pour l’Homme de se multiplier est par voie sexuelle», observe un citoyen rencontré ce 21 avril 2022 dans un supermarché à Yaoundé. Plus loin, deux dames soutiennent que les prêtres disent vivre dans la chasteté alors que nombre d’entre eux ont des enfants biologiques.
Lire aussi : Cameroun: un prêtre finit à l’hôpital après son interpellation par les forces de sécurité
Pour certains, l’Eglise catholique devrait réviser cette interdiction qui date d’une époque ancienne. «Le fait que les prêtres ne se marient pas les fragilisent en les plongeant dans un péché irréversible. Certains se retrouvent ainsi dans les tares de la société comme la fornication et les troubles dans les familles», tels sont les propos d’une sexagénaire visiblement remontée contre cette situation. Aux autres hommes de Dieu de soutenir qu’aucun passage dans la Bible n’interdit le mariage des prêtres. Il s’agit juste d’un dogme.