Face à des financements de plus en plus rares, le présent projet s’est fixé comme objectif le renforcement des compétences managériales des associations culturelles selon la méthodologie dite GERME (GERer Mieux votre Entreprise). Homologuée par l’Organisation internationale du travail (OIT), celle-ci permet aux organisations qui l’appliquent de jouir d’une certaine autonomie et d’une crédibilité, ont assuré les responsables de la Plateforme culturelle du Burkina Faso (PCBF), structure initiatrice du projet.
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«Nous considérons qu’il y a une nécessité pour les associations de s'approprier de ces outils. Parce que de plus en plus, les subventions sont rares et les associations sont condamnées à trouver elles-mêmes les ressources pour pouvoir fonctionner. Donc c’est une façon pour nous de conforter cela, de les aider à pouvoir générer des ressources additionnelles pour garantir surtout la pérennité de leur activité», explique Claude Guingané, membre de la PCBF et coordonnateur dudit projet.
Pour cette dernière étape et durant six (6) jours, les bénéficiaires de la région du Plateau central, au nombre d’une dizaine, ont développé avec leurs formateurs sept modules: l’entreprise et la famille, le marketing, les achats et la gestion de stocks, la comptabilité, la planification financière, le personnel et la productivité. «Nous avons allié théorie et pratique. Il y a eu des exercices à faire et aussi des partages d’expériences. Au regard de l’engouement, de l’assiduité et de la participation des différents apprenants, nous pouvons dire que nous avons atteint nos objectifs et nous souhaitons maintenant qu’ils appliquent ces différents modules qu’ils ont appris dans leurs entreprises», espère Saiba Bonkoungou, un des formateurs.
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Précédemment, les acteurs culturels de deux autres régions, à savoir les Hauts-Bassins et le Boulkiemdé, ont bénéficié, au même titre, de cette formation. Ce qui porte le nombre total des bénéficiaires à plus d’une cinquantaine. Les résultats du déroulement de la formation sont globalement satisfaisants pour les participants, à l’instar d'Alfred Ouédraogo, membre de CIRDEC, une association culturelle. «C’est une première pour moi de participer à une formation entrant dans le cadre de la gestion de nos entreprises. Si on considère que l’association culturelle est une entreprise, il faut trouver les voies et moyens pour mieux gérer cette entreprise. Et cette formation que nous avons reçue vient à point nommé», confie-t-il.
Notons, par ailleurs, que deux principaux partenaires ont permis la réalisation de ce projet. Il s’agit du Fonds burkinabè de développement culturel et touristique (FDCT) et de l’Union européenne.