Les forêts du Cameroun s’étendent sur une superficie d’environ 20,35 millions d'hectares. Le pays est ainsi classé au troisième rang en la matière en Afrique centrale, derrière le Gabon et la République du Congo. Les forêts du Cameroun sont principalement des forêts tropicales humides que l’on retrouve particulièrement dans les régions du Sud, de l’Est, du Sud-Ouest, du Nord-Ouest.
Une petite partie de ces forêts se trouve dans les régions de l’Ouest, de l’Adamaoua et du Nord. Dans ces zones vivent des communautés locales qui se nourrissent régulièrement des produits issus de ces forêts. L’administration centrale et les collectivités territoriales décentralisées les organisent le plus souvent en forêts communautaires dans la perspective de favoriser l’amélioration des conditions de vie des habitants. C’est le cas dans les régions de l’Est et du Sud du pays.
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A Ngoyla, Messok, Mintom ou Djoum, les ONG ont accompagné les communautés dans la création et l’entretien des forêts communautaires. L'on peut citer, entre autres, les forêts communautaires de COMISAR, logées dans la commune d’arrondissement de Ngoyla, et la forêt communautaire ASSOK des pygmées Baka, instituée dans la commune d’arrondissement de Mintom.
Les forêts communautaires sont des espaces répartis en plusieurs zones, et chaque zone a sa fonction propre correspondant à des usages particuliers. Une organisation multiusage qui permet aux populations de vivre des produits forestiers sans en abuser. En d'autres mots, de les exploiter tout en protégeant les espèces en voie de disparition.
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Le financement de la délimitation et de l’organisation de ces espaces provient généralement des communautés, qui peuvent s’appuyer sur des particuliers en échange des services. Les ONG leur viennent souvent en aide sans contrepartie. A Ngoyla par exemple, le Fonds mondial de la nature (WWF) avait facilité la création de la forêt communautaire locale, mais la procédure de délimitation de cette forêt n’avait pas abouti faute de suivi. Une situation qui laisse confuses toutes les populations qui voyaient déjà leurs conditions de vie s’améliorer.