Les espaces de vente de vêtements à Niamey sont, depuis quelques jours, pris d’assauts par les riverains, en majorité les femmes. Pour la plupart, elles sont à la recherche de quelque chose de spécial, car le jour de la fête de l'Aïd al-Adha, la fête du mouton, il faut se distinguer de par sa tenue.
«Nous sommes venues faire quelques achats pour la fête avec quelques amies. Il s’agit des vêtements, des chaussures et quelques accessoires», explique Fatima Oumarou, une cliente.
C’est donc devenu une tradition pour les commerçants spécialisés. La fête du mouton, qui est une fête populaire et la deuxième plus importante pour les musulmans, est une occasion en or pour augmenter son chiffre d’affaires. Mais avant, il faut pouvoir concevoir des tenues qui répondent aux attentes.
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«Je suis venue avec de belles tenues, de jolis modèles, tout ce qui concerne les femmes et les enfants. Je sais que les femmes nigériennes aiment de belles et grandes tenues qui les valorisent, et que j' ai aussi apportées. Les tarifs pour enfants et adultes varient entre 3.000 francs CFA et 20.000 francs CFA», explique Félix Kouami, commerçante togolaise venue à Niamey pour la fête.
Un peu plus loin, chez les couturiers et autres stylistes, l’on ne prend plus de commandes. Dans les ateliers, entre 15 et 20 tenues sortent tous les jours et la clientèle est répartie sur tout le pays et même à l’étranger.
«J'étais, hier, dans une gare routière de la place, envoyer des tenues pour une cliente au Mali. J’ai des clients à l'intérieur du pays à qui je dois envoyer aussi des tenues. Chaque tailleur ici fait entre 3 et 4 tenues par jour et nous sommes au nombre de 8 tailleurs», déclare Babacar Cissé, couturier à Niamey.
Il arrive même que certains couturiers travaillent de nuit dans l’optique de livrer dans les délais.
